mardi 19 novembre 2013

"Blacksad-Amarillo" de Diaz Canales & Guardino

Le dernier volume du duo Diaz Canales (scénariste) et Guardino (dessin & couleurs) est sorti. Et sans hésiter, s'agissant des aventures teintées d'humour d'un privé où tous les personnages ont des visages d'animaux, entre Canardo et Blacksad, je choisis sans hésiter le second. En partie parce que le second est beaucoup moins misanthrope que le premier. Dans le dernier volume sorti de Canardo dont il a été rendu compte ici il y a peu, aucun personnage n'était vraiment sympathique. C'est tout le contraire avec Blacksad où sauf exception, même les personnages pas vraiment fréquentables ont quelque chose qui les rend "acceptables", à l'exemple de ces acrobates/singes qui abandonnent un jeune écrivain/lion accusé d'un meurtre dans une mine en lui disant: "Il n'y a rien de personnel dans tout ça, Chad, nous savons tous que Polyphème était un sale type...mais nous ne pouvons pas permettre que le cirque coule et se désagrège à cause de toi".
Que dire autrement de l'histoire? Elle suit à la fois les aventures du jeune lion romancier, Chad, que son "ami" buffle et poète Abraham n'arrête pas de "casser" et de Blacksad, très fauché et désireux de changer d'air, qui accepte au débotté de ramener la Cadillac d'un riche texan à son domicile. Sauf que celle-ci est piquée par Chad lequel tue ensuite son "ami" avant d'aller se réfugier dans un cirque où il tombe illico amoureux de la très jolie assistante chatte du lanceur de couteaux, dont il découvre tardivement le passé de fugueuse. Ah j'oublie un 4ème larron, l'avocat hyène qui représente les intérêts de l'écrivain Chad... mais n'aura pas l'occasion de défendre ses intérêts de meurtrier.

Et puis encore que ceux et elles qui aiment les BD pleines de références* seront ici servis avec un Blacksad qui arpente notamment la route 66 sur les traces de la Beat Generation**. En compagnie de blousons noirs... à tête de moutons! il chevauche notamment une superbe moto***
Une BD à lire et relire sans hésiter
* Page 4: Antonin Artau "lettres sur le langage", à 3 reprises des morceaux de jazz, sans compter les références aux films "sous le plus grand chapiteau du monde" de Cecil B. DeMille, "Bronko Billy" de Eastwood, et "Easy Rider" de Hopper
** avec  Jack Kerouac, Allen Ginsberg et William Burroughs sont représentés chacun avec leurs particularités. Chad Lowell, le jeune lion incarne Kerouac, le bison Abe Greenberg illustre Ginsberg et enfin, le flamand rose fantasque Billy Sorrows: Burroughs  
*** Dans cet épisode je trouve que Blacksad ressemble de plus en plus dans ses mimiques à Georges Clooney.

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