Peu de commentaires pour cette série de photos autour des patios, dont j'ai souvent oublié le nom, tout comme celui des salles qui se situent à l'intérieur des différents bâtiments qui en font le tour.
J'étais en effet trop fascinée par ce que je voyais. Plus d'une fois je me suis approchée des murs en me demandant qu'elle était la composition de telles "dentelles" de pierre, souvent encore bien colorées malgré le temps écoulé depuis leur mise en place, et comment elles avaient pu être réalisées: à l'extérieur avant d'être posées (pourtant il n'y avait trace d'aucune jointure) ou directement sur place.
La réponse à ces questions je l'ai trouvée sur le net après avoir relu quelques commentaires sur l'Alcazar.
Ce que j'appelais de la dentelle de pierre est en réalité du stuc, parfois peint.
"Le stuc, dont la technique remonte à l'Antiquité, est un enduit teinté dans la masse, à base de chaux.
Il est utilisé en recouvrement des plafonds et des murs, aussi bien à
l'intérieur qu'à l'extérieur. C'est un mélange de chaux aérienne éteinte
et de « charges », celles-ci pouvant être du sable, de la poudre de
marbre ou encore de la poudre de brique. On peut y incorporer des liants
comme les colles animales ou végétales, et éventuellement, pour les
décors en relief comme les mascarons, des « armures » de cheveux, de poils ou de treillis."
" Les yeserias sont des stucs polychromes peints de couleurs vives" Compte tenu de leurs modalités de réalisation, ils se sont plus ou moins décolorés avec le temps, ce qui explique probablement pourquoi ils ont mieux résisté sur les murs des pièces peu exposées au soleil alors que sur les façades dont les ouvertures sont délicatement ouvragées, ils sont désormais absents.
Leur absence est une certaine manière une chance car on a ainsi l'occasion idéale pour admirer la beauté qui résulte de la répétition des formes géométriques qui se succèdent, ainsi que la légèreté de l'ensemble. Surtout en les admirant, garder à l'esprit qu'à la même époque, beaucoup de demeures de nobles français en étaient restés au stade de lourds château-forts aux murs épais et aux rares fenêtres dans lesquels l'eau courante était absente. En Andalousie, rares sont les patios dans lesquels on n'entend pas le bruit de l'eau... Mais cela fera l'objet d'un billet à venir.
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