mercredi 25 juin 2008

L'écriture comme thérapie

Anne Sylvestre en a fait le titre d'une de ses chansons: "Ecrire pour ne pas mourir". Chanson dont je ne citerai que quelques vers alors que la quasi totalité de la chanson serait à mentionner car tel n'est pas l'objet du présent billet:
"... écrire ce qui me résiste,
écrire et ne pas vivre triste
et me dissoudre dans les mots
qui soient ma joie et mon repos.
Ecrire et ne pas me foutre à l'eau..."
En effet j'avais envie de parler d'un livre bref en nombre de pages, mais dense par le contenu: "un secret" de Philippe Grimbert... dont j'ai toujours un peu de mal à orthographier le nom et encore plus maintenant compte tenu de ce que je sais désormais au sujet de celui-ci. Du sujet? Des sujets plutôt car combien de thèmes sont abordés dans cet ouvrage... Avant de rédiger ceci je me suis refusée de surfer sur le net alors je les citerai en vrac: *le poids des secrets de famille, l'auteur décrit assez bien combien celui-ci lui a pesé physiquement au point pendant un temps de modifier sa silhouette * la difficulté pour les êtres beaux d'accepter le vieillissement (pour ceux qui n'ont pas lu le livre je ne raconterai pas comment le père de l'auteur a assumé (?) celui de sa femme) * l'importance des mots, comme ceux que prononcera l'infirmière qui permettra à l'enfant de se libérer de ses maux avant de lui même devenir un "passeur" puisqu'il exerce désormais la profession de psychanalyste * l'extrême complexité de l'âme humaine, je pense notamment à la tante de l'auteur au moment de franchir la ligne de démarcation * le devoir de mémoire: celui qui a conduit l'auteur à faire de recherches qui lui ont permis de "libérer" son père avant de se libérer lui-même complètement en déposant dans un mémorial la photo d'un bel enfant devant des champs de blé , un enfant et une histoire dont sa famille lui avait tu l'existence... Oui ce petit livre de 192 pages m'a bouleversée alors je n'ai pas voulu voir le film de peur d'être déçue par ce qui risquait de n'être que la reconstitution bien léchée d'une histoire d'amour dans un contexte historique bien précis alors que le livre est beaucoup plus que cela. Personnellement, si l'affiche est réussie graphiquement, assez glamour même, avec juste ce qu'il faut de mystère autour de cette femme en retrait, je n'y retrouve pas ce côté fascinant de l'image qui illustre l'édition en collection de poche: ce couple que l'on devine sportif qui tourne le dos au photographe et regarde ailleurs, nous laissant tout le loisir d'imaginer ce qui peut ainsi attirer son regard...

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Passer de la rêverie à l'écriture, au dire est un pas difficile.
Selon Bachelard, c'est l'anima en nous qui est en cause dans la rêverie tandis que l'animus doit présider à la mise en forme, à la mise en mots de la rêverie.
"L'animus lit peu; l'anima lit beaucoup;"
Gaston Bachelard, La poètique de la rêverie.

@nn@ L. a dit…

Honte à moi Pierre, mais j'ose reconnaître ne pas avoir lu Bachelard, pourtant souvent cité dans les "blogs" que je fréquente depuis quelques temps.

Si je me fie à ce qu'il a écrit, je comprends désormais mieux pourquoi j'éprouve désormais tant de difficultés à achever la lecture des livres pourtant achetés avec le désir de les lire :-)
Mais il est vrai que certains d'entre eux ont trouvé comme une sorte d'écho prémonitoire dans des faits privés récents...

Anonyme a dit…

Bonsoir, merci pour le commentaire. Je me rappelle bien cette séquence du film (que j'ai revu plusieurs fois - sourire)C'est un souvenir très fort!
Bonne soirée, quelle soit douce.

@nn@ L. a dit…

Michel,

Je laisse votre commentaire mais je réponds à celui-ci sur votre propre blog :-)