lundi 2 juin 2008

Remonter la Loire (1)

Au programme du mardi 17 octobre, figuraient initialement deux balades : l’une aux alentours de Rigné-Ussé, l’autre de Savonnières (et non Savennières, qui correspond à un vignoble). En réalité, prise d’une impulsion j’y ai ajouté une visite de Azay le Rideau et une longue halte à Bréhémont dont les bords de Loire m'avaient séduite. Azay-le-Rideau Du château proprement dit, je n’ai rien vu, d’abord parce que j’avais prévu dès le départ que je ne visiterais qu’un seul château: celui de Chenonceaux. Mais aussi parce que la vision d’un car de scolaires attendant l’ouverture des portes a eu tôt fait de m’en dissuader. Il n’en demeure pas moins que j’ai gardé de bons souvenirs de Azay. Dès le départ, ce fût ce cabanon de briques rouges enjambant l’eau pour venir se poser sur une petite île.

De retour à Nantes je découvrirai qu’un aquarelliste qui a fait le voyage à vélo dans le sens amont/aval, avait croqué ce même petit pavillon.

Au centre de Azay, je n’ai pu m’empêcher de sourire en voyant deux boutiques : une boulangerie/chocolaterie répertoriée au Bottin Gourmand et, juste à côté, un institut de beauté qui mettait l’accent sur des programmes d’amaigrissement. Comment ne pas imaginer ce genre de propos : « Vous ferez bien une séance de sauna après la religieuse au café, le miroir cassis et l’opéra que vous avez dégustés ? A moins que, pour rester dans les mêmes saveurs, vous ne préfériez un massage au cacao ?»

Idem lorsque j’ai vu une « sonnette » un peu particulière à l’entrée d’une maison. En réalité une grosse cloche sous le cou d’un chien en métal, version artistique et humoristique de ces petits panonceaux : « Attention, je monte la garde ». Plus sérieusement, je retiendrai de Azay non pas le moulin, avec l’eau si calme et les longues chevelures d’herbes aquatiques y flottant avant le bouillonnement du déversoir, mais ces deux vues prises du pont qui surplombe l'Indre. D'un côté il y avait ce vieux lavoir faisant désormais partie d’une propriété au jardinet fleuri et de l’autre cette palette de couleurs d’automne où le jaune éclaire le dégradé de verts et de pourpre aux tons sourds compte tenu de la faible luminosité.

4 commentaires:

sans importance a dit…

Douce ambiance et belle nostalgie dans ces deux dernières photos.
Les lavoirs ont un charme incomparable.
Peut-être est-ce parce qu'ils ont gardé,gravé dans leurs pierres, la mémoire de travaux laborieux...
Peut-être aussi parce qu'ils étaient des lieux de vie privilégiés, témoins de confidences sur les joies et les peines de chacun ...
Ou peut-être encore et tout simplement est-ce en raison de la quiétude des berges, du doux fil de l'eau, de la sourde luminosité...

@nn@ L. a dit…

En descendant dans votre jardin (cueillir du romarin?) vous avez déposé de fort jolis mots auprès de mon "chat" ... qui ne risque guère cependant de croquer votre petite mésange car même s'il est très joueur c'est un un citadin à croquettes
La poésie y perd un peu de son charme ...mais pas les lavoirs d'antan

Anonyme a dit…

Tu remontais la Loire et moi qui tardait à la descendre jusqu'ici.
Dommage pour Azay: un très bel intérieur et un parc magnifique.

@nn@ L. a dit…

Bonsoir Pierre,
ne pas visiter Azay c'était volontaire car je souhaitais durant ce 1er voyage en solitaire, pour une raison bien particulière qui n'a rien à voir avec la localisation ou l'histoire du monument, me concentrer sur un seul château: Chenonceaux
Mais maintenant que le saut est fait, rien ne m'interdit un WE de remonter de nouveau la Loire :-)