Tout d'abord, une très courte vidéo (enregistrée en 1914?) de Guillaume Apollinaire avec un ami, qu'un internaute a identifié comme étant Roland Dorgelès.
Puis un enregistrement, sur l'un des ancêtres des disques, le bellinographe, de ce qui est probablement son poème le plus connu: "le pont Mirabeau".
Quelques explications au sujet de cet enregistrement.
Il fait partie des "Archives de la parole" qui ont été créées en 1911 par le linguiste Ferdinand Brunot. Il s’agissait d’enregistrer et de conserver pour les générations futures toutes les manifestations de la langue parlée : dialectes, langues étrangères, voix de personnalités : Guillaume Apollinaire, Alfred Dreyfus, Emile Durkheim…
Le 24 décembre 1913, à 11 heures, les écrivains Paul Fort, Guillaume Apollinaire, André Billy et André Salmon se sont retrouvés aux Archives de la parole pour une séance d'enregistrement. Guillaume Apollinaire a enregistré trois de ses poèmes : "Le Voyageur", "Le Pont Mirabeau" et enfin "Marie". André Salmon qui a relaté la séance raconte: "Il s'écoute, non sans stupeur. Ses amis le retrouvent, mais il ne se reconnaît pas !"
Et c'est normal car qui n'a pas été surpris la première fois qu'il a entendu sa propre voix enregistrée! Mais cela était peu connu au début du XXème siècle
Reste sa manière de déclamer le poème... qui a beaucoup vieilli. On peut en préférer d'autres.
2 commentaires:
Le voyageur, Marie et le Pont Mirabeau sont pour moi un de mes CD préférés.A Paris j'ai même regardé coulé la Seine sous le pont Mirabeau et baladé avec un livre ancien sous le bras au bord de la Seine en pensant à Marie. Ce poète, un éclat d'obus dans la tête, se promenant au bord de la Seine en sachant retourner au front. Il n'en reviendra pas.
Savez-vous Caphadock que j'ai été très déçue la 1ère fois que j'ai vu en photo le Pont Mirabeau que j'imaginais tout autre: plus proche du centre de Paris et pas avec une structure métallique :-)
Si l'on se fie à certains des poèmes qu'il a écrit (dans la lignée de son désir de s'engager malgré son âge) je ne suis pas certaine que Guillaume Apollinaire ait été aussi hostile que cela pour retourner au front.
Et même s'il a été déclaré comme "mort au front" c'est bien la grippe espagnole qui l'a emporté, comme beaucoup de soldats affaiblis par leurs blessures
Enregistrer un commentaire