samedi 13 août 2011

Lectures en cours

Outre le Claude Izner actuellement mentionné en bas de page et qui est encore réellement en cours, ils sont 3 livres, commencés à peu près à la même époque... et laissés en cours de route parce que quelque chose bloquait.

L'essai de Marc Ferro, c'était tout simplement parce que, quoique bref (une centaine de pages) il suppose de bien connaître certains pans de l'histoire. Ainsi quand il parle de la République française de 1789, il renvoie certes à la révolution américaine mais aussi ... aux républiques "aristocratiques" telle que celle de Venise, "patriciennes" telle que celle de Genève ou encore corse avec Pascal Paoli, autant de thèmes non abordés durant les années lycée.

Le livre de Robert Merle fait aussi référence à l'histoire puisqu'il s'agit ni plus ni moins d'une sorte de "biographie" d'un homme dénommé "Rudolf Lang". L'auteur s'est en réalité inspirée des entretiens menés par un psychologue américain avec Rudolf Hoess au moment du procès de Nuremberg et de l'étude des documents de ce même procès. Là ce qui gêne c'est qu'au fil des pages, entre l'enfance dans une famille dirigée d'une main de fer par un père obsédé par Dieu et le mal et la fin de l'adolescence dans une armée où les notions d'obéissance et de fidélité au chef, à la patrie ... priment avant tout, on en arrive à mieux "comprendre" comment un individu peut devenir le directeur de ce qui a été probablement la plus grande usine de mort du XXème siècle.

Le 3ème ouvrage, celui de Kawabata (prix Nobel de littérature) est de la pure fiction. Quoique, quoique... La lecture il y a quelques mois d'un ouvrage fort bien documenté sur "l'imaginaire érotique japonais" donne un autre relief à cette histoire d'un homme qui en arrive à fréquenter une étrange maison où des messieurs d'un certain âge passent la nuit auprès d'une jeune fille nue profondément endormie. Kawabata, alors âgé d'une dizaine d'années de moins que son héros, nous livre le récit de ces nuits et surtout fait part des interrogations de cet homme qui se rappelle ce qui l'a touché dans quelques unes des femmes qu'il a rencontrées. Et c'est cet aspect, bien plus que la description des nuits qui est gênant parce qu'il est question de mémoire, du temps qui passe, des liens avec l'Autre et de la mort qui s'en vient.

2 commentaires:

Marwan a dit…

RF de 1789?!
En 1789 on est avec des prémices de monarchie parlementaire, c'est tout...
Ce n'est pas plutôt celle de 1792, celle instaurée après la victoire de Valmy, la fuite du roi, etc...

@nn@ L. a dit…

On sent la formation d'historien là... :-)
Voici ce qu'écrit Marc Ferro: "La tradition historique fait de la Révolution de 1789 la mère et la matrice du projet républicain. Voilà qui fait omettre etc..."