dimanche 23 octobre 2011

A Nancy (2): quelques portes peu ordinaires

Si l'on met à part les sites et monuments incontournables tels que la place Stanislas, ces deux jours a Nancy ont été l'occasion de constater qu'en matière d'architecture, beaucoup de portes ont été photographiées. Des portes et non des fenêtres comme c'est habituellement souvent le cas. Il faut dire que la ville semble peu fleurie. En tout cas, beaucoup moins que ses voisines alsaciennes.

Donc petite revue de portes avant de s'attaquer demain aux gargouilles du palais ducal.

Un premier constat: beaucoup de ces portes ont été photographiées dans la Grand-Rue qui se situe dans la partie moyenâgeuse du vieux Nancy.
Au début de la rue elles sont assez simples, avec, pour celles qui ont été conservées quasi en l'état (d'où l'aspect penché de beaucoup), assez souvent une imposte plutôt triangulaire comme s'il y avait là un rappel des temples gréco-romains.
Quand on avance dans la rue et qu'on dépasse les rues du Maure qui trompe et la rue du Moulin, secteurs longtemps mal famés car c'est là que se situait notamment une maison close, la décoration jusqu'alors assez simple des impostes, devient plus riche. Et heureusement car les façades sont tristes et parfois assez dégradées.

Petite surprise au niveau du 83 où cohabitent deux maisons dont les portes ont des tailles fort différentes (mais non, la "petite" permet bien le passage d'un adulte!) et qui ont toutes eux gardé une niche qui à l'origine devait contenir une statuette.

La plus belle porte d'entrée de la rue demeure toutefois celle de l'Hôtel de Chastenoy dont le blason devait probablement être peint, comme cela à longtemps été le cas des statues de pierre dans les églises. Peut-être certains éléments qui devaient être en relief sur le bouclier ont ils été lissé? Une chose est certaine, le mascaron au dessus de la porte date du XVIème siècle.

Autre entrée surprenante, celle de l'hôtel de Curel, un hôtel particulier situé rue aux Loups. Une rue qui tire son nom des deux loups qui encadrent la grille d'entrée de cet hôtel et que, honte à moi, j'ai loupé ! Heureusement d'autres internautes/photographes ont plus vigilants que moi. En effet j'étais fascinée par la profusion de détails figurant sur le fronton au dessus de la grande porte d'entrée: sanglier, cor de chasse, gibecière, fusil...

De toute évidence, celui qui a commandité cette sculpture aimait la chasse!

Les deux dernières portes du présent billet sont beaucoup plus tardives puisqu'elles datent de l'époque où Nancy était la ville clé en matière d'Art Nouveau. On trouve ainsi au 4 rue des Dominicains, où est désormais installée une banque, une superbe devanture de bois sculpté.
Il faut aller un peu plus au sud, en retournant vers les grandes halles centrales, pour trouver une autre belle façade, hélas fort difficile à photographier car les lignes électriques du tram qui passe dans la rue St Jean "polluent" le site. Il s'agit d'une ancienne graineterie aux structures métalliques apparentes peintes dans ce bleu si fréquent à Nancy. Un regret, outre la présence des fils ci-dessus mentionnés, là encore, comme pour beaucoup de bâtiments de Nancy, l'immeuble aurait besoin d'être restauré... et les enseignes de restaurants un peu trop voyantes devraient être bannies!

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