lundi 10 octobre 2011

"sur ma mère" de Tahar Ben Jelloun (2)

Extrait de la page 62

"Au Maroc, on nous apprend, en même temps que l'amour de Dieu, le respect quasi religieux des parents. La pire des choses qui puisse arriver à un être est qu'il soit renié par ses parents. Refuser sa bénédiction à un enfant, c'est l'exiler dans un espace sans pitié, c'est l'abandonner, le jeter comme un objet sans valeur c'est lui retirer toute confiance et surtout lui fermer la porte de la maison, la porte de la vie et de l'espoir. (...) Nous devons à nos parents cette soumission qui peut paraître ridicule ou inadmissible psychologiquement en Occident. (...) De leur part cet amour peut être excessif et posessif. Il peut être énervant et étouffant. Mais cela n'autorise pas le manque élémentaire de respect, un respect qui veut dire de l'affection et une sorte de soumission irrationnelle. Cela s'appelle l'amour filial. C'est un lien qui ne supporte aucune comptabilité. On le vit comme un don de la vie et on fait tout pour en être digne et fier.(...)"

Extrait de la page 252

"J'aime ma mère pour ce qu'elle est, pour ce qu'elle m'a apporté et parce que cet amour est quasi religieux. (...) C'est une passion, un fil de soie tendu entre deux êtres, c'est un amour gratuit, simple et évident. (...)"

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