vendredi 27 juillet 2012

Alice Milliat, celle grâce à qui les femmes participent aux J.O.


Qui connaît Alice Milliat (1884-1957)?
Pour être franche, j’ignorais qui elle était jusqu’à la publication d’un article dans la presse locale*. Pour tout dire, je ne savais même pas qu’à Nantes, une salle de sport portait son nom. Et pourtant les femmes lui doivent beaucoup. Pourquoi ? Parce que c’est, d’une certaine manière, grâce à elle qu’aujourd’hui elles peuvent participer aux jeux olympiques autrement qu’en étant les « potiches » qui tiennent le petit coussin sur lesquels reposent les médailles qui seront remises aux gagnants.
Petit retour en arrière.
Quand Pierre de Coubertin décide de relancer les Jeux Olympiques, il les pense que, comme au temps des cités grecques, n’y participeront que des hommes. C’est sans compter Alice Milliat qui, nageuse, hockeyeuse et rameuse, demande au CIO, en 1918, que les femmes puisent elles aussi participer.
La réponse de Pierre de Coubertin:
« Les Jeux Olympiques doivent être réservés aux hommes, le rôle des femmes devrait être avant tout de couronner les vainqueurs... »
ne vaut guère mieux que celle des représentants du CIO :
« Une olympiade femelle serait impratique (sic), inintéressante, inesthétique et incorrecte ! »

Mais Alice Milliat ne se décourage pas et met en place d’abord des meetings internationaux puis les premiers jeux mondiaux féminins, qui se tiendront tout d’abord de manière assez modeste puisque ne comportant que 5 épreuves d’athlétisme (100, 800, 4X100, hauteur et disque). Ce sont ces mêmes 5 épreuves qui figureront aux JO de 1928 à Amsterdam, les premiers auxquels les femmes peuvent participer. Il faudra cependant attendre les années 60 pour que le nombre d’épreuves féminines augmente de façon significative. En athlétisme, les femmes ont pu s'engager dans 23 épreuves en 2008, la dernière à être introduite étant les 3 000 mètres steeple.
Qu'est devenue Alice durant toute ces années? Nous n'en savons rien. Tout juste l'article qui nous incite à nous rappeler d'elle précise-il qu'après 1936 (années où la fédération sportive féminine qu'elle avait mise en place ait connu de graves problèmes financiers) Alice disparaît des circuits. Si elle meurt à Paris, elle est enterrée ... à Nantes, dans un cimetière situé près de chez moi!

* http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Alice-Milliat-pasionaria-du-sport-feminin-_40736-2099453------44109-aud_actu.Htm

1 commentaire:

caphadock a dit…

C'est grace à Alice Milliat que Micheline Ostermeyer en 1938 aux jeux de Londres (ah! tien tien)s'est distingué en remportant 3 médailles d'or et le soir donné un récital de piano et pour moi associer lancer du poids et interprétation de Chopin me parait extraordinaire et,à mon avis, seules les femmes sont capable de cela