"le voyage à Nantes", ce sont des "oeuvres culturelles" réparties dans différents endroits de la ville et qui font partie d'un autre type de manifestations intitulées "Estuaire" (car elles se situent entre Nantes et Saint-Nazaire). 2012 marquera la dernière année de cette opération lancée en 2007, renouvelée en 2009 et qui a vu le département se doter d'un certain nombre d'oeuvres d'art éphémères (certaines ne seront plus visibles à compter du 19 août) ou pérennes comme par exemple "les anneaux de la mémoire" installés sur le quai des Antilles. A cela s'ajoute quelques oeuvres prêtées par le Musée des Beaux-Arts (fermé pour travaux) dans le cadre de l'opération "sans cimaise et sans pantalon"
Première oeuvre découverte via les fenêtres des trams 2 & 3 lorsqu'ils croisent la ligne 1 le long de laquelle elle est exposée. De loin, on dirait un oeuf en papier aluminium ou encore les objets lumineux que mes parents accrochaient dans les cerisiers en espérant dissuader les merles. Sur place on apprend que le "Voronoï" a été réalisé par des élèves de l'école d'architecture. Il s'agit en réalité d'une structure composée de 2 000 miroirs qui sont regroupés afin de former des polygones de Voronoï (alvéoles mathématiques correspondant à une décomposition particulière de l'espace selon des phénomènes de croissance")
Un peu plus loin, sur la place du Bouffay où les anciennes halles ont été détruites, se déroule un drôle de déménagement. Il y a là une portion de mur bien dans le style des bâtiments alentours, qui est suspendu dans les airs tandis qu'un monte-charge hisse des meubles qui se veulent d'époque. Amusant à voir... mais pas facile à photographier car il est difficile d'échapper aux grues qui oeuvrent en arrière-plan (le quartier est en complète rénovation). Ce que souhaitait probablement le concepteur de l'oeuvre: Leandro Erlich. Le catalogue des manifestations n'indique t il pas ceci:?"A travers cette façade, Leandro Erlich ne nous donnerait-il pas à voir Nantes, son histoire et son avenir, par le biais d'une réalité parallèle"
A ces deux oeuvres, j'ai nettement préféré celle qui suit et qui permet de re-découvrir, grâce à un petit promontoire placé dans un angle de la cathédrale Saints Pierre & Paul, les gisants de François II et de Marguerite de Foix,les parents d'Anne de Bretagne. En effet, jusqu'alors le visiteur devait se contenter de vues en contre-plongée dans une lumière chiche ou très contrastée du fait de l'utilisation du flash.
Et lors de cette première visite consacrée aux oeuvres du "voyage à Nantes", j'ai fini la promenade dans un passage que je souhaitais visiter depuis longtemps: le "passage de l'église Ste Croix" qui va de la place du même nom à une rue située au dos de l'église. L'occasion de revoir, sous un autre angle grâce à un escalier qui monte à l'étage, une sculpture vue autrefois au Musée des Beaux-Arts: "le sorcier". Il s'agit d'une oeuvre de Herbert Ward (1863-1919), écrivain, explorateur, peintre et sculpteur qui voyagea en Afrique centrale.
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