Bénies soient les soldes qui m'ont fait découvrir et acheter ce petit livre broché de 55 pages, dont la moitié remplies avec des sanguines très sensuelles de femmes et d'hommes nus.
Bénies soient les 4ème de couverture qui, en quelques lignes, vous donnent envie de lire un ouvrage. Ici, c'est le début du récit, de l'essai... je ne sais comment appeler ce type d'ouvrage. Nancy Huston y raconte que lors d'un repas, un homme a cru bon de dire qu'il avait fait la connaissance à la Villa Médicis "d'une dame d'un certain âge, ayant posé dans sa jeunesse pour le peintre Balthus". Pressé d'en dire plus par son interlocutrice, il avait lamentablement séché alors que son interlocutrice aurait voulu connaître l'impact sur cette femme de ces séances. Tel est le point de départ des réflexions de Nancy Huston qui se situe clairement du côté de la femme, du modèle et convie à ses côtés deux autres femmes célèbres qui, comme elle, se sont mises nues devant un peintre, un sculpteur, un photographe: Anaïs Nin et Lee Miller.
Bénis soient les ouvrages qui, en quelques lignes, vous amènent à vous interroger sur beaucoup de choses. Par exemple sur la pauvreté du mot "nu" en français, là où l'anglais utilise les mots de "nude" et de "naked".
"Alors que "nude" implique le recul, le regard qui cadre et met à distance, "naked" fait sentir toute la vulnérabilité d'un corps dévêtu, exposé, intime ou intimidé..."
On se surprend alors à regarder autrement les oeuvres où figurent des nus... en se rappelant la dernière phrase de ce petit livre "... prendre une revanche sur (...) tous ceux qui feignent d'oublier que même les jolies têtes contiennent ... des yeux"
On se surprend alors à regarder autrement les oeuvres où figurent des nus... en se rappelant la dernière phrase de ce petit livre "... prendre une revanche sur (...) tous ceux qui feignent d'oublier que même les jolies têtes contiennent ... des yeux"
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