mardi 10 juillet 2012

De ville en ville - été 2012 - Bénouville

Pour beaucoup, le nom de Bénouville ne dit rien. Normal, parmi les 36 000 communes françaises qui se souvient du nom de celles qui ont moins de 2 000 habitants? Par contre si on parle d'un soldat qui durant la 2ème guerre mondiale a franchi un pont en jouant de la cornemuse, là en général, nombreux sont ceux qui se rappellent cette scène du film "le jour le plus long". Cet homme, c'était Bill Millin, un joueur de cornemuse qui faisait partie des troupes chargées de l'opération "Pegasus Bridge" dirigée notamment par James Hill. Ce serait dommage cependant de ramener Bénouville à cette seule anecdote* en oubliant le rôle prépondérant qu'on joué les ponts et les planeurs dans la bataille de Normandie, des éléments qu'on retrouve au sein du Musée de Bénouville.

Les ponts:
- Il y avait ceux qu'il fallait détruire ou empêcher l'ennemi de les utiliser. Le pont de Bénouville en était un.
Rien ne le distinguait d'autres pont-levant** du même type. Sauf que situé sur un canal qui reliait Caen à la côte normande où se déroulait le débarquement, il était très important qu'il soit rapidement aux mains des alliés. Ce qui fut fait, grâce notamment au commando de 90 hommes discrètement débarqués de nuit à 200 mètres de lui grâce... à des planeurs
- Il y avait aussi ceux qu'il fallait construire très vite afin de permettre aux troupes d'avancer le plus vite possible sans être gênée par la topographie des lieux. Là se situent les ponts Bailley**, du nom de leur génial concepteur. Ce sont des ponts préfabriqués portatifs qui n'exigeaient ni outillage spécial ni équipement lourd pour leur construction et leurs éléments étaient assez petits pour être transportés par camion. Le tout étant assez solide pour autoriser le passage des chars! Et le premiers fut construit près du château de Bénouville.

Autre élément redécouvert à Bénouville: le planeur.
Il est à noter que alors que des milliers de planeurs ont été construits et ont servi lors du débarquement, celui qui figure au sein du Musée est une reconstitution. En effet, après avoir été remorqués par des bombardiers, les planeurs qui transportaient soit des hommes, soit du matériel (jeep + sa remorque ou son canon) étaient ouverts en deux et leur structure en bois récupérée notamment à des fins de chauffage.
 
Le souci du réalisme lors de la reconstitution a été poussé jusqu'à peindre les fameuses bandes noires et blanches utilisées par les alliées, comme à l'époque: en utilisant un balai trempé dans la peinture!


* Et au fait que la première "maison libérée" fut le café tenu par M. et Mme Gondrée
**  Celui de Bénouville a été en fonctionnement jusqu'en 1994, date à laquelle il a été déplacé à l'extérieur du musée de Bénouville
** * Il existe un élément de ce type de pont au sein de ce musée

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