Visiter la Normandie quand on s'intéresse à l'histoire en oubliant d'aller au "Mémorial de Caen" est une grave erreur. Il convient d'ailleurs de rappeler que l'intitulé exact de ce Musée est: "Musée d'histoire de la Seconde Guerre mondiale, du Jour J et de la Guerre froide". Un intitulé à rallonge qui dit bien ce qu'on va y trouver et qui ne correspond plus à ce qui y figurait il y a une dizaine d'années puisque alors les documents présentés s'arrêtaient à la fin de la 2ème guerre moniale. Ne pas exclure de ce fait d'y passer une journée entière, car il y a amplement de quoi voir... et entendre... sans parler des expositions temporaires comme actuellement "Cartooning for Peace" (traduit en français par "taches d'opinion") qui a été conçue par le dessinateur Plantu.
Ce 1er billet sera consacré aux objets et affiches (le second à certaines photos) autour de l'idée de propagande, une propagande qui faisait rage, allant se nicher jusque dans les objets de la vie quotidienne comme cette théière britanique dont on apprend qu'elle contribue à l'effort de guerre puisqu'elle a été réalisée afin de "compenser" l'utilisation de l'aluminium dans l'industrie de l'arment.
De l'autre côté de la Manche, il existait une autre propagande visant à dénigrer les juifs, que ce soit via ce qui apparaît aujourd'hui comme des caricatures mais qu à l'époque étaient considérés comme réalistes!
Et puis il y avait les affiches. L'une des plus connues est "l'affiche rouge" qui visait à stigmatiser l'origine étrangère de la plupart des membres du groupe Manouchian (principalement des Arméniens et des Juifs d'Europe de l'Est). Si la date de sa diffusion - au moins sur les murs de Paris, Lyon et Nantes est certaine, la date de sa diffusion reste floue: avant le procès, pendant ou après l’exécution des membres?. Elle a eu l'effet inverse de celui qui était escompté car il semblerait en effet que des fleurs aient été déposées au pied des affiches.
Et puis j'en ai découvert une autre qui est souvent étudiée, notamment par les collégiens. Il faut reconnaître qu'au plan graphique, c'est une réussite. Il s'agit de celle en faveur du S.T.O. rendu obligatoire par deux Lois de 1942 et 1943.
Et pour conclure, non pas un objet de propagande, mais un clin d'oeil au film "La vie des Autres" où l'on voit l'officier de la Stasi qui détache après plusieurs interrogatoires, le tissu qui recouvrait le coussin où était assis la personne arrêtée avec l'obligation de mettre les mains sous les cuisses. Ceci avant de le mettre dans un bocal bien hermétique afin, si besoin est de le donner à renifler à des chiens policiers. A Caen, on trouve un bocal de ce type, mais en réalité, il y en a eu des milliers. Et ça fait froid dans le dos que d'en voir un, pour de vrai*.
* C'est tout ce qui sera mentionné sur la période après-guerre et notamment guerre froide qui a déçu, notamment dans sa 1ère partie. Le contenu est intéressant mais la présentation, trop sophistiquée, avec des engrenages en bois, la rend peut "lisible".
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