Suite des aventures de Louis-Charles Bouteloup et des membres de son
équipe dont on pourrait croire qu’ils ont déjà vécu le pire de ce qui pouvait
leur arriver mais non.
A noter que certains éléments de l’intrigue du roman qui porte le même nom ont été modifiés par exemple
- Bouteloup qui, dans le livre, découvrait au dernier moment que
c’était lui qui devait assister Isabelle de Ferlon avant son exécution et n’avait
pas le temps de s’entretenir avec elle… a dans la BD le temps de lui faire ses adieux
- Kasher et Citron dont l’un aidait l’autre à sortir
d’un trou d’obus où il s’enlisait mourraient ensemble en faisant mentir le
dicton selon lequel il ne tombait jamais un obus deux fois au même endroit…
alors que là Kasher très choqué par la mort de Citron et de
Saucisse lors d'une attaque « pète les plombs » et après avoir récupéré leurs corps
se suicide.
Mais en contrepartie de ces changement on voit apparaître dans la BD de nouveaux
personnages dont certains ne feront qu’un passage express comme le griot africain qui prédit à
Bouteloup la mort prochaine de deux de
ses hommes, ce qui donne l’occasion d’aborder la manière dont l’armée
traitait les coloniaux, vite envoyés se faire hacher sur les premières lignes
avant d’être accusés de lâcheté en cas d'échec.
Et puis c’est l’occasion de davantage détailler la vie de
certains personnages secondaires comme celle du fils du sénateur Favre, celui
dont Bouteloup avait sauvé la vie en devant toutefois l’amputer. Ce jeune et
beau militaire a cru avoir une nouvelle
chance en devenant pilote d’avion. Son chef d’escadrille va vite lui ôter toute
illusion en lui annonçant qu’il pilote mal mais qu’il va se débrouiller pour
lui faire avoir des victoires parce que les civils préfèreront toujours un beau
pilote à un pilote doué. " Il suffit d'être photogénique et de faire rêver la France quand le gouvernement a besoin de l'endormir... Fonck est meilleur pilote mais moins séduisant que Guynemer, des deux, qui croyez vous que l'on adule?"
Mais cela ne suffit apparemment plus car Bouteloup qui doit laisser ce
qui reste de son équipe pour revenir vers l’arrière, à l’hôpital du Val de
Grâce, entend cette petite phrase qui lui fait prendre conscience qu’à l’arrière, la guerre dure trop et que les poilus ont perdu
l’aura qu’ils avaient "... ce n'est pas parce que vous portez un uniforme que vous pouvez prendre toute la place! Vous, les poilus, vous devenez encombrants, vous savez!"
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