Contrairement aux autres châteaux bâtis en bord de Loire, celui de Sully ne domine pas vraiment le fleuve, peut-être parce qu'il est construit en recul de celui-ci, tout au bout d'une longue plage de sable et d'alluvions colonisée par les oiseaux.
Je cheminerai longtemps au bord de l'eau. A un moment, je descendrai même tout au bord, au point presque de me tremper les chaussures. Là, après avoir ramassé quelques petits cailloux qui dorment maintenant dans une coupelle, je m'enivrerai de cette odeur si particulière de la Loire, une odeur qui n'est ni celle de la Seine, ni celle du Rhône, avant de poursuivre mon chemin jusqu'à l'entrée de la "prairie aux lapins".
Ce site est en réalité un parcours pédagogique ponctué, de loin en loin, de panneaux forts utiles pour expliquer la démarche mise en oeuvre (des interventions de l'homme limitées au maximum) et surtout la spécificité de ce fragile écosystème des bords de Loire. Du coup, le sentier ne se devine parfois qu'au dernier moment
Je ne cueillerai rien et surtout pas les lichens blancs qui parsèment le sol ou habillent les arbres et dont les panneaux m'auront appris qu'en certains endroits il faut près de 100 ans pour qu'ils colonisent l'espace, 1ère étape avant l'installation d'autres espèces.
Je couperai même, un peu gênée d'en fouler l'herbe, au travers d'une vaste prairie. En effet avec la pluie de plus en plus drue, j'aurai soudain hâte d'aller me mettre au sec.
Ce sera donc avec cette dernière image, un peu floue ou brumeuse, au choix, que je quitterai Sully avant d'attaquer cette longue route qui via Orléans, Blois, Tours et Angers me ramènera, à la nuit tombée, à Nantes.
1 commentaire:
Quelle promenade mais surtout quelle belle invitation au voyage. Merci.
Bonne journée.
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