samedi 6 décembre 2008

... sur les chemins de Bretagne (8)

Pas facile de rédiger le texte du présent billet, parce que:

- il est difficile, non impossible, d'expliquer en quelques mots ce que sont les jardins Delaselle mieux que ce qui en est dit sur le site qui lui est consacré

http://www.jardin-georgesdelaselle.fr/

- de plus, si lors d'une balade, il y a des moments phare étalés dans le temps où images, sons, odeurs, idées... se mêlent intinement avant d'être mémorisées, lorsqu'on visite un tel jardin (et la même chose se produit lors d'une exposition) la concentration d'impressions, de sensations est telle que la saturation peut parfois vite vous gagner.

Deux petites heures de promenade donc dans ce lieu plus de la taille d'un jardin que d'un parc mais qui, malgré tout, vous emmène aux quatre coins du monde avec une constante que l'on retrouve dans les adjectifs qui parfois lui sont donnés pour le qualifier: jardin exotique, colonial, tropical... lequel s'est avéré d'autant plus surprenant ce jour-là que le ciel était plus souvent gris que bleu... en un mot: un ciel breton.

L'un des premières choses qui étonne c'est de trouver en sortant de l'entrée, un lieu relativement sombre car recouvert par les arbres, ce grand espace où ont été mises en valeur des tombes très anciennes que Delaselle, lorsqu'il fit aménager les jardins sur ce bout de l'île qui était au départ quasi désertique, ne s'attendait pas à trouver.

Et le regard ne peut s'empêcher de faire des aller-retour entre les allées très abritées sous les arbres où le cheminement se fait entre de petites terrasses intimistes appréciées des peintres et acquarellistes et ce vaste espace où qui était autrefois une nécroploe.

Plus loin c'est l'oasis. Etrange sensation que de plonger, car on descend réellement de plusieurs mètres dans un monde luxuriant où foisonnent les palmiers du monde entier.

Les jours de grande chaleur, il est facile d'imaginer le plaisir que l'on doit éprouver en arrivant au bassin annoncé à l'avance par le clapotis de l'eau.

Après les terres africaines, on embarque pour les antipodes avec notamment le jardin maori.

Moment très agréable garanti que de pouvoir rester assis là au soleil dans le jardin quasi désert en début d'après-midi... Pas ou peu d'eau à cet endroit là (lejardin des cactés n'est pas loin) mais des aménagements qui renvoient malgré tout à cette dernière. Les espaces qui portent le souvenir, la mémoire de l'eau sont au moins aussi émouvants que ceux où elle abonde.

Entretemps, il y eut un arrêt sur la tombe de Georges Delaselle pour déposer quelques unes des fleurs bleues tombées alentour. Une sorte de remerciement pour tous ceux et celles qui consacrent leur vie à leur passion pour mieux nous la faire partager.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Très juste, cette impression de saturation et de "rien" qui me gagne après une visite où trop d'informations me submergent .C'est rassurant de lire la même chose
Merci pour le site de ce jardin qui n'existerait s'il n'y avait pas le fameux Gulf Stream ( ma mère en parlait souvent)
Belle journée

cailloublanc a dit…

Merci @nn@ our cette belle balade de quelques jours sur la terre des vents et de l'air vivifiant... Promis, j'irai mettre mes pas dans les vôtres avec mes amis de Nantes et de Mayenne... Belle soirée!
Gene

@nn@ L. a dit…

* et oui Arlette, nos yeux et nos oreilles ont une capacité d'absorption limitée car entre-temps il nous faut "digérer" toutes ces informations. En plus certaines oeuvres peuvent mettre du temps à nous "parler"

Pour ce qui est du Gulf Stream, une de mes nièces a longtemps vécu à Jersey où la végétation peut-être surprenante.

* Ravie que cette balade vous ait plu Gene. Quand vous viendrez vers Nantes, dites le moi :-)
Moi c'est plutôt le Jura que j'ai envie d'explorer depuis que l'on m'a envoyé un superbe diaporama réalisé à partir de photos de Michel LOUP
http://www.michelloup.com/