Les deux mascarons de vendredi matin, photographiés au hasard des rues nantaises, ont de nombreux "frères" à Nantes -où ils sont plutôt concentrés dans le quartier Feydeau- et dans d'autres villes de France comme à Bordeaux.
En soit ce n'est pas surprenant puisque les bâtiments qu'ils décorent sont de la même époque (XVIIIème siècle) construits probablement par des familles se livrant au commerce triangulaire... du moins celles installées dans le quartier Feydeau qui était alors une île au pied de laquelle, après qu'ils aient remonté la Loire, les grands voiliers venaient accoster.
De là vient peut-être leur rôle initial: "une figure humaine parfois effrayante dont la fonction était, à l'origine, d'éloigner les mauvais esprits afin qu'ils ne pénètrent pas dans la demeure."
Les chocolatiers de l'une et l'autre ville se les sont réappropriés en donnant leur nom à de délicieuses bouchées au chocolat. Les "mascarons nantais" qui portent un discret rappel à l'or fin de l'un de leurs homonymes architecturaux ne sont pas fourrés avec une ganache rhumée. Non, ils contiennent un délicieux feuilleté praliné.
Certes. Mais dans ce cas à quoi correspondent les autres douceurs enveloppées d'un papier vert? Des sortes de griottes version Nantes, à savoir si l'on se fie au site de celui qui les a crées: "... mariage heureux du raisin blanc macéré dans l'alcool, avec son enrobage de chocolat. Accord parfait, goût subtil. Un véritable plaisir gourmand. Un chocolat à déguster en le laissant fondre dans la bouche, pour mieux en apprécier la saveur."
Exact et pour ceux qui passent à Nantes, surtout ne pas oublier d'aller chez le chocolatier qui les réalise: Debotte-Gaultier, quai de la Fosse (en bas du passage Pommeraye) notamment pour le décor qui est superbe et l'odeur qui embaume toute la boutique...
5 commentaires:
A mon avis Nantes, comme Bordeaux était le point d'arrivée des choses d outremer. Il y avait les saveurs, les essences et parfums mais aussi les histoires terrifiantes rapportées par les marins.
Chez nous les mascarons représentent plutôt les portraits des nobles du coin sauf dans les édifices religieux ou le diable a longtemps martyrise les esprits
Avec un peu de retard caphadock, mais entretemps j'ai joué avec le temps :-]), au retour de ces voyages il y avait effectivement, quelle que soit la ville, des produits tropicaux.
Au delà de ceux que vous citez, j'en mentionnerai deux: le bois exotique (Nantes a un gros "port à bois" installé en aval de la ville, à Cheviré) et l'indigo -beaucoup moins connu désormais qu'existent les teintures chimiques- qui a rapidement supplanté la guède vu sa bien meilleure tenue aux lavages et au soleil (voir le livre de Michel Pastoureau)
Aaah, un des plaisirs d'après-vacances, retrouver certains blogs :-)
Oui AnnA je connait ayant travaillé le bois mais je n'ai pas voulu m'étendre comme l'indigo souvent mentionné par les peintres qui, à l'origine fabriquaient eux même leur peinture.
* Ahhhhh Myosotis, vous voilà enfin de retour, cette nuit j'ai lu rapidement vous billets, commentaires ce soir :-)
* Le revers de l'arrivée massive du bois exotique à Nantes caphadock, c'est que depuis quelques années les termites les ont accompagnés... Ceci en dehors de toute considération écologique.
Avez-vous des nouvelles d'Arlette où son virus la maintient-il toujours loin des PC?
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