lundi 23 juillet 2012

Le cimetière de la Miséricorde dit "le Père-Lachaise nantais"

C'est après l'avoir vu du haut de la terrasse de la Tour de Bretagne que j'ai eu envie de le visiter, ce grand cimetière (9 hectares) dont j'avais entendu parler tout en le confondant souvent avec celui de "Toutes-Aides" qui est lui situé à l'est de Nantes. Le cimetière de la Miséricorde, c'est probablement le plus ancien cimetière de Nantes encore en activité. Le premier mort a y avoir été enterré, l'a été en 1793!

Mais je vais un peu vite en besogne. Ce cimetière a deux particularités: 
- on y trouve les tombes et tombeaux de beaucoup de grandes familles qui ont marqué l'histoire nantaise, comme par exemple les famille Beghin-Say (le sucre), Amieux (les conserves), Lefevre-Utile (les biscuits LU)...
- il reste encore sur la gauche en entrant, dans une partie isolée par un muret, l'ancien carré protestant dans lequel figurent un certain nombre de tombes juives. J'ai d'ailleurs appris après l'avoir visité que pendant longtemps les cimetières, qu'ils soient de Nantes ou d'ailleurs, ont été la propriété de l'Eglise qui en réservait l'usage aux catholiques...  tout en tolérant qu'une partie de la surface puisse être dévolue aux protestants ou aux juifs. Et j'ai aussi appris à reconnaître la forme de la stèle qui à l'époque remplaçait chez les protestants, la croix utilisée chez les catholiques.

Aujourd'hui, pas de photos des mausolées où ont été enterrés les Nantais célèbres, tout simplement parce que le jour de ma visite étant un dimanche, je n'ai pas pu obtenir à la conciergerie, le précieux sésame qu m'aurait fait gagner un temps fou et éviter de trop cuire au soleil. Une exception cependant, la tombe de la famille Cambronne, celle où a été enterré le fameux général qui a envoyé balader les Anglais à Waterloo.

L'essentiel du temps passé a été consacré à déambuler dans la partie la plus ancienne, la plus émouvante, celle qui justifie le plus la comparaison avec le cimetière du Père-Lachaise... avec le dénivelé en moins et beaucoup moins d'arbres... même si j'y ai vu un énorme magnolia qui avait certainement plus d'une centaine d'années.

Que dire de plus? Que dans la partie ancienne, où les allées sableuses se perdent entre les tombes, a été érigée une colonne imposante dédiées aux morts du 30 juillet 1830. 
Mais aussi que la mairie de Nantes a entrepris tout un travail de restauration de certaines tombes, en lien avec les descendants des personnes mentionnées. Comme ici où le sommet du monument funéraire porte 4 masques qui ne sont pas sans présenter une ressemblance avec ceux de la tragédie antique.

Un cimetière qu'il conviendra donc de re-visiter... avec un plan cette fois-ci et un jour où le soleil tapera moins fort.

4 commentaires:

Marwan a dit…

On peut même dire que Cambronne a carrément envoyé ch... les anglais... :-])

Intéressant ce cimetière. Merci pour les infos.

@nn@ L. a dit…

Je vois Marwan que tu connais bien le personnage qui, lorsqu'il ne faisait pas savoir qu'il resterait coûte que coûte avec la vieille garde, n'hésitait pas à employer le mot de 5 lettres qui lui est resté associé.

Marwan a dit…

Tellement associé que c'est pour cela, qu'aujourd'hui, le Cours Cambronne dispose de petits coins où les maîtres peuvent emmener leur chien déposer leur besoin naturel.

:-)

@nn@ L. a dit…

Ben oui quoi, tu ne crois tout de même pas que les riverains de ce cours très huppé vont être du style à laisser leurs gamins jouer sur des pelouses-crottoirs.
Les chiens sont d'ailleurs mieux traités que les humains car le coin WC, pour les Dames, c'est un très basique WC à la turque qui ne fleure pas les roses de Saadi.