Cela faisait presque un an que Kaoru Mori avait abandonné son héros, John Smith, un jeune britanique qui sert de lien entre toutes ces histoires de mariées, au bord de la mer d'Aral, son guide ayant décidé d'attendre la fin de la cérémonie de mariage de jumelles un peu chipies que leur père avait décidé de marier aux fils d'un voisin, avant de reprendre la route vers Ankara.
Ce volume est donc l'occasion d'en apprendre un peu plus sur les rituels du mariage chez l'un des peuples d'Asie Centrale au début du XXème siècle. Tout d'abord, n'en déplaise aux féministes, les rôles sont bien définis selon le sexe.
Aux hommes, l'abattage des moutons. Et il en faudra car les cérémonies peuvent durer plusieurs jours avec d'abord un banquet chez les parents de l'épousée, avant que cela ne se poursuive, une fois le mariage prononcé, chez les parents du marié. Cet abattage -que Kaoru Mori décrit dans le détail*- fait même d'une certaine manière façon, partie du rituel par lequel les garçons les plus âgés accèdent au rang d'homme. Mis à part la tête et le bout des pattes, tout est utilisé. Les intestins farcis après avoir été lavés par les enfants** semblent même un plat assez prisé.
Et aux femmes il revient de réaliser le repas tout en préparant les salles de réception qui sont parées du sol au plafond de tapis. La famille proche habille et pare les jeunes filles et les jeunes gens. Ainsi les sourcils des demoiselles sont reliés par un trait :"à gauche le sourcil du père, à droite le sourcil de la mère, reliés par n sourcil d'amour pour que règnent le bonheur et l'harmonie entre les époux"
Et après??? Je n'en ais rien car il semblerait que si le le volume 5 est paru en janvier dernier au japon, le volume 6 n'est pas encore paru. Il faudra donc attendre encore avant de connaître la suite des aventures.
* Même si les dessins -toujours aussi fabuleux dans leur finesse de réalisation- sont en noir & blanc, âmes sensibles s'abstenir
** Ce récit n'a pas été sans me rappeler celui de l'abattage du cochon en Auvergne tel que la grand-mère de mes enfants me l'avait raconté
*** Quelque chose de tabou en ce temps-là puisque seuls les hommes des tribus pratiquant l'art de la fauconnerie, ce qui n'est pas le cas de Karluk, étant habilités à le faire.
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