Suite au suicide d'un cadre à Bourges, tel est le titre principal de la page de couverture du gratuit "20 minutes" de ce jour. Et en page 6, où figure l'article, ce n'est guère mieux: "Les cols blancs ont le blues". La lecture de l'article ne fait que rappeler des souvenirs, ceux-là même qui avaient pesé très lourd lorsqu'il avait fallu choisir entre partir en retraite tôt avec une pension minorée ou tenir encore 14 années pour qu'elle puisse être versée à taux plein. Ci-après quelques petites phrases extraites de cet article.
"Avec davantage de [rapports] à faire, plus de déplacements... l'emprise du travail sur la sphère privée est particulièrement manifeste chez [les cadres]"
La crise ayant accéléré les restructurations d'entreprises*, les cadres doivent régulièrement changer de poste et de méthodes de travail. "Cette perte de repère est souvent mal vécue, d'autant que les cadres sont peu accompagnés dans leur mobilité..."
Ils doivent également faire passer les décisions de la direction, même s'ils n'y adhèrent pas. "D'où le sentiment d'être pris entre le marteau et l'enclume... Beaucoup d'entre eux souffrent de ne pas pouvoir mener à bien leurs missions d'encadrement, faute de temps"
Beaucoup de cadres ressentent un profond décalage entre l'effort consenti et la reconnaissance professionnelle qu'ils en tirent, au point que "Certains se demandent si l'exigence de loyauté et de sacrifices exigés d'eux par leur hiérarchie ne sont pas disproportionnés par rapport aux bénéfices qu'ils tirent de leur travail"
* La fonction publique a connu un phénomène assez similaire avec la mise en place de la RGPP qui a conduit à complètement ré-organiser les services extérieurs de l'Etat avec des services qui ont été éclatés en 2 voire 3 blocs différents avant d'être regroupés avec d'autres afin de former de nouvelles entités
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire