mercredi 24 septembre 2008

Quatre films pour Audrey Hepburn

Elle en a tourné d'autres que ceux-là, que d'autres préféreraient sans doute, mais c'est ceux-là que je retiens... et encore en ai-je ajouté un de plus que ce que j'avais initialement prévu parce que entre deux j'hésitais... Ce faisant, je me suis aperçue que tous les quatre avaient une constante, la présence d'acteurs masculins qui, chacun à leur manière, représentaient un certain type de séduction masculine.
Dans l'ordre chronologique il y a d'abord "vacances romaines"
Au début de sa vie d'actrice, ce furent effectivement d'une certaine manière des vacances pour elle qui avait connu une période difficile durant la seconde guerre mondiale (qui expliquera plus tard son engagement dans l'UNICEF).
Comment ne pas être touché par l'histoire de cette très jeune princesse appelée à régner qui, avant d'accéder au pouvoir, ne supporte plus soudain les contraintes de son rôle et vit quelques jours auprès d'un journaliste (ce qu'elle ignore) lequel souhaite au départ profiter professionnellement de cette situation mais n'en fera finalement rien. Une pause dans leur vie à l'un et l'autre à l'issue de laquelle ils se sépareront parce que dans la vraie vie, autrefois, les princesses n'épousaient pas des journalistes.
Quelques années plus tard il y aura "Charade" où une jeune femme mariée depuis assez peu de temps découvre qu'elle n'a peut-être pas été assez curieuse quant à ce qu'avait pu être la vie de son époux. Et elle hésite durant la quasi-totalité du film sur le point de savoir si elle peut ou non faire confiance à ce Carry Grant, ce qui donne droit à quelques scènes de séduction entre deux dont on ne sait si elle sont motivées par une réelle attirance ou un désir de manipulation. Que sait on d'ailleurs de l'autre?
Deux ans plus tard ce sera "My Fair Lady". Encore une histoire où une jeune femme est appelée à beaucoup évoluer. Là il s'agit d'une jeune fleuriste avec un accent très cockney avec qui un professeur de langues apprend (au départ par jeu) à parler autrement avant de s'apercevoir qu'il est tombé amoureux d'elle. . Film superbe au plan visuel mais à regarder impérativement en VO pour bénéficier du travail sur les accents de la langue anglaise. à noter que la pièce de théâtre dont s'est inspiré le film se terminait de façon beaucoup plus amère.
Et puis le dernier, non pas de ses films, mais que je souhaite retenir: "la rose et la flèche" où elle et Sean Connery se donnent la réplique dans une suite, 20 ans plus tard, de l'histoire d'amour entre Robin des Bois et Marianne. Beaucoup de mélancolie dans ce film où les deux amants d'autrefois ne sont pas en fait passés par la case "ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants" que laissaient sous-entendre les autres films consacrés à Robin des Bois. Lui a continué à guerroyer pour un roi qui n'en valait pas la peine et elle a renoncé à l'attendre et s'est faite nonne... Les retrouvailles ne seront pas simples entre eux deux car il faut d'une certaine manière à la fois renoncer à un certain nombre de choses (pour lui) et réapprendre à espérer (pour elle). La fin sera triste, très triste. Le prix de certains mythes?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je n'ai pas vu "Charades" mais je me souviens des autres avec bonheur.

@nn@ L. a dit…

Il faudra voir "Charade" Michel, notamment pour les échanges physiques et verbaux entre Audrey et Cary: un chaste mais délicieux mélange de séduction/humour/manipulation. Ainsi Cary répond en souriant par l'affirmative à la question d'Audrey relative à une éventuelle Mme Joshua (le nom sous lequel il s'est présenté), voit bien qu'elle est déçue (et en semble ravi) mais prend un certain temps avant d'ajouter qu'il s'agit de sa mère...