jeudi 2 avril 2009

été 2006 - Le Bugue

L'idéal aurait été de continuer sur les traces de Chibi, cet adorable enquiquineur de chat angora trouvé dans les rues d'Obernai et ramené sur les bords de la Loire. Mais auparavant il y a un "voyage" à finir, celui de l'été 2006, en Dordogne, et plus particulièrement dans la commue du Bugne.
Le Bugne, ou plus exactement le village du Bournat: http://www.dordognemaison.com/animation/productssimple11.html
qui est un village reconstitué au temps de 1900, avec ses maisons, ses commerces, ses outils... et, avec les bonnes volontés d'artisans animateurs, les gestes d'autrefois: celui du potier, du forgeron, du sabotier... Un village didactique, un peu à l'image de cette salle de classe reconstituée avec son tableau noir et ses craies, ses bureaux aux encriers en porcelaine blanche où les élèves trempaient des plumes "sergent-major" en souhaitant ne pas trop se tacher les doigts d'encre violette... et tout au fond le poêle où les enfants faisaient réchauffer leur frichti chaque midi après l'avoir l'hiver chaque matin rempli de bois pour réchauffer la classe.
Au départ le sentier cheminait sur un sentier on ne peut plus classique... sous un ciel qui était quand même ce jour -là très menaçant et a incité plus d'une fois à rester plus longtemps que prévu dans certaines maisons.
Dans certaines maisons voire dans certaines édifices comme cette petite chapelle, telle qu'on en trouvait tant encore à l'époque dans la France entière. N'en déplaise aux hussards noirs dont faisait partie le père de Marcel Pagnol, c'était un temps où le religion était très présente dans la vie quotidienne. 1900, c'était avant la séparation de l'Eglise et de l'Etat... De la chapelle, on avait vue sur le moulin, pas celui de Daudet, mais quand même un vrai moulin qui moud du vrai blé et où l'on peut acheter de la vraie farine moulue à l'ancienne et donc beaucoup moins blanche que la classique "francine" fluide garantie sans grumeaux.
Un moulin avec juste à côté la maison du meunier: son toit et sa cheminée typiques de l'architecture locale.
La pièce de vie avec son minuscule lit (les gabarits du XXIème siècle auraient du mal à s'y caser...mais à l'époque le surpoids n'était pas si fréquent, et il s'appelait autrement...
La petite table posée juste devant la fenêtre d'où le meunier pouvait surveiller le chemin d'accès au moulin n'incitait guère de toute manière aux longs et plantureux repas.
Après, après la visite de la maison du meunier, du moulin, il faut prendre son temps et visiter tout le village pour une leçon d'histoire sur la vie d'il y a un tout petit peu plus de cent ans. Et c'est passionnant.

3 commentaires:

caphadock a dit…

Je savoure ces commentaires, je note, je rêve et je me souviens de cet autre village du moyen-âge reconstitué dans l'Ain : Pérouge.

arlette a dit…

100ans et cela parai^t si loin !!!
Tout est allé si vite je retrouve dans vos descriptions le village de la drôme et particulièrement la maison de famille de mon mari où justement je tâche ,( bien que cela m'éprouve beaucoup ) de conserver pour les générations suivantes les traces de ce qui était au début du siècle dernier
le confort existe bien sùr, mais le tout difficile à entretenir et bien de nos voisins , surtout des lyonnais ont tout cassé !!!pour réaménager en résidence secondaire !!
cela ne veux plus rien dire !!!du passé là où ailleurs ....
au fait ce ne serait pas des plumes "sergent -major"??? il y en a encore dans un plumier dans le tiroir de la grande table !!!
Amitiés du matin , merci Anna pour cette visite

@nn@ L. a dit…

* Pour les reconstitutions de l'époque Moyen-âge, Caphadock, je crois me souvenir que la ville du Mans organise chaque année un long WE sur ce thème... mais Le Mans/Nantes c'est deux heures de route aller & autant au retour :-) Mais vous me donnez une idée car après tout il y a aussi le TGV...

* Arlette, ma mère a fait de même que vos voisins lyonnais avec la maison ou plus exactement la ferme de ses parents reloockée pour devenir un gîte rural.
Quant aux quelques objets du temps passé, ils ont été dispersés au fil du temps entre mes soeurs aînées et mes neveux et nièces qui ont une dizaine d'années de moins que moi (sans toutefois que ma mère, aujourd'hui décédée, ait eu le temps de leur expliquer ce à quoi ils servaient)... Et je préfère m'arrêter là car je risquerais de régler quelques comptes familiaux ce qui n'est pas l'objet de ce blog :-)