il rencontre non seulement sa "Lulu" mais surtout qu'elle ne reparte pas.
Quelques pages au hasard sans grande conviction mais très vite je me suis reculée dans l'allée pour lire debout toute l'histoire et acheter le livre en me disant, car il s'agit d'un diptyque dont l'auteur a annoncée la fin via quelques indices notamment à l'avant-dernière page: "Quand est-ce que la suite va sortir? Pourquoi et comment Lulu?..."
L'histoire de Lulu?
Mais Lulu va reprendre sa route... et il va me falloir hélas attendre le prochain volume pour que le prochain narrateur, Morgane, la fille aînée de Lulu, explique ce qui s'est passé après la séparation de Lulu et Charles... et que je sache pourquoi et comment Lulu...
Un internaute a écrit que c'était "... [une] mère de famille au chômage qui plaque tout pour s’offrir une parenthèse de liberté" avant d'ajouter: "Ce premier chapitre de "Lulu, femme nue" cerne avec une infinie délicatesse et un sens du social toujours aussi juste la révolte silencieuse d'une âme grise comme tant d'autres. Le scénario très réaliste multiplie les points de vue pour raconter au plus près une chronique pleine d'espoir et de vie aux couleurs d'hiver."
Ainsi quand Lulu erre seule durant toute seconde journée de "fugue", ou qu'elle quitte Charles.
Mais bien avant Charles elle aura rencontré Solange, une VRP pour une entreprise pharmaceutique à qui elle avoue "Ma vie ne me plaît pas. Il ne se passe rien. Je sais pas si j'aime encore mon mari. Il a changé. Parfois je ne le supporte plus. Heureusement que j'ai mes enfants. Mais j'ai parfois l'impression d'être juste une extension de la gazinière et du lave-linge"
Et puis il y a donc Charles qui s'est endormi sur la plage, sur lequel elle "tombe" avant de "lui sauter dessus".
Xavier, un ami de Lulu (mais dans l'histoire le narrateur, car ce sont des tiers qui racontent l'histoire de Lulu), raconte: "Ne voyez pas ça comme un coup de foudre, c'est juste un moment d'abandon, assez lucide. Une espèce d'acte de confiance envers quelqu'un qu'elle ne connaît pas"
Plus tard il ajoutera "... j'ai deviné immédiatement que ces deux là ne se connaissent pas depuis longtemps. Leur relation est trop tactile. On dirait deux vieux ados, un peu ridicules... Je pense à la vie qu'elle mène au quotidien... je pense qu'elle n'a pas du avoir beaucoup de bon temps. Qui suis-je pour interrompre ça?".
Et le lendemain, pendant que Lulu prend un bain de minuit, il parlera très brièvement à Charles qui, ignorant qui il est, lui confiera "... cette femme-là, c'est la chaleur... c'est la chance aussi. De la chance, j'en ai pas trop eu ces derniers temps. Mais là oui, c'est de la chance cette femme-là"
4 commentaires:
Décidément, @nn@, vous m'épatez dans votre façon de raconter films, livres, floralies, villes et maintenant BD... J'aimerais avoir ce talent de "critique"... Merci pour toutes ces pistes à explorer!
Merci Caillou Blanc mais c'est tout sauf un regard "critique" car un regard critique saurait expliquer le "pour", le "contre", analyser, décrypter... en fait aller au delà du coup de coeur, des sensations, des impressions, autour d'images, de sons, de mots... ce que je ne sais pas faire
"...Etienne DAVODEAU, j'ai rarement vu un auteur dire autant de choses avec des cases sans le moindre texte...."
e suis toujours très impressionné par les personnes qui parviennent à transmettre une forte émotion tout en restant très sobre .
Le propre du vrai ZEN .
Que ce soit en poésie , en peinture , en musique , en sculpture , etc , j'ai la conviction que tendre vers la sobriété la plus extrême conduit à la beauté sans limite .
Dans la lignée de ce que vous écrivez Jean, il y a une autre phrase que j'ai eu très envie de citer: elle vient juste après la 1ère image que j'ai déposée.
Lulu pour décrire cette seconde journée passée seule au bout de la jetée dira:
"le bruit des vagues me massait le cerveau"
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