mardi 7 avril 2009

voyage au pays des saveurs (3)

le goût du salé (...suite...)












... avec celui de certains légumes. Le 1er qui s'est imposé parce qu'il figure rarement dans les assiettes alors que cuit al dente ou légèrement braisé il est délicieux comme l'un de ses noms l'indique: le pois gourmand appelé aussi dans d'autres régions le petit pois mangetout.
Plus connu sur les étals, notamment à partir du mois d'avril, ce légume qui aime les bords de Loire qui disposent de terres peu compactes au travers de laquelle elle s'élève en prenant une saveur inimitable avant, si on ne la cueille pas à temps, de s'épanouir en un feuillage aérien: l'asperge (blanche ou violette). A Rennes, mon père qui s'était fait livrer du sable des bords de Loire lui consacrait des heures. Depuis quelques années on trouve sa cousine sudiste tout aussi savoureuse: l'asperge verte.













Et puis il y a ces deux drôles de salades tellement plus goûteuses que la fade laitue passe-partout: la mâche dite
nantaise puisqu'elle est principalement produite par les maraîchers locaux
La mâche donc que certains appellent "doucette" (sans doute en référence à certaines variétés aux feuilles assez duveteuses) et sa cousine du sud à la forte saveur poivrée comme peut l'être le cresson: la roquette autrefois présente uniquement en petite quantité dans la mesclun mais qui se trouve de plus en plus en solo.

L'une et l'autre s'entendent fort bien pour tenir compagnie à quelques pommes de terre nouvelles de... Noirmoutier. L'idéal est de les faire sauter dans un mélange huile/beurre avec une cuillère de gros sel de... Guérande dont les grains non totalement fondus lors de la cuisson exploseront de saveurs au contact de la langue.

Oui je sais, les pommes de terre ne sont pas des légumes, mais que de plats n'accompagnent elles pas!

à suivre

7 commentaires:

Myosotis a dit…

Mmmmmh, arrête @nn@, tes billets sont trop bons :-)

arletteart a dit…

"Valdour" disait ma grand-mère bretonne ( pomme de terre ) excusé l'orthographe .............

Belle rétrospective gustative

caphadock a dit…

Légume est un mot que l'on peut assaisonner à toutes les sauces.
On appelle légume une personne sans importance qui végète aux crochets des autres.
Ce peut être aussi une personne très importantes, un décideur et c'est, alors, une grosse légume.
Moi je préfère, comme @nn@ le retrouver dans l'assiette

verveinecitron a dit…

Capadock a raison: le mot légume n'a pas de réalité autre que culturelle. On mange les racines d'une plante (carottes, radis...), ses feuilles (salades), ou ses fruits (tomates), mais le légume, biologiquement parlant, n'existe pas.
Avec la roquette et la mâche tu tapes dans le mille: ce sont mes salades préférées.
Décidément, j'adore cette série ;-)

@nn@ L. a dit…

* :-)))))) je me doutais qu'ils te plairaient Myosotis.
En me lançant dans la série j'ai pensé à tes billets qui tournent autour de l'art culinaire... et de ceux qui suivent et qui ont trait eux aux conséquences de l'art culinaire (tu sais cette petite chose plate sur laquelle on monte et qui affiche des chiffres tandis qu'on pousse un gros soupir...)

* Je ne connaissais pas ce mot Arlette, mais mes racines bretonnes sont loin (et puis la pomme de terre n'est pas une racine mais un tubercule!)

* Dans mon boulot, Caphadock, en off (sinon ce n'est pas politiquement correct) on parle de légume pour désigner les personnes handicapées grabataires avec lesquelles il est devenu impossible de communiquer.
Et dans ce cas, je préfère sans problème ceux de mon assiette... avec une petite noisette de beurre frais SVP

* Pour te mettre l'eau à la bouche Verveinecitron, l'autre jour je me suis fait une petite salade de roquette avec des copeaux de parmesan, quelques pignons de pin et un petit filet d'huile d'olive.
Bon pour être honnête, c'était après une soupe en brick mais que veux-tu après une journée de boulot...

cailloublanc a dit…

Je lis les deux derniers billets coup sur coup, avec le ventre vide après mon voyage de 6 heures sur les routes du grand est.... et si j'étais magicienne, je rentrerais dans ces billets pour y déguster certains plats... A Genève, c'est mâche, dans les Vosges c'est doucette! Les pommes de terre au gros sel: un grand classique de la maison (parfois au sel de Grérande, et parfois non... Pardon!). Les Tajines: souvenirs émus d'un des derniers voyages avec Godofredo à Ouarzazate où nous l'avons découvert, ce Tajine fondant... La choucroute et la raclette: toujours partante, par tous les temps, sous n'importe quels cieux, à n'importe quelle date (sans oublier la fondue... Vous ai-je déjà raconté que lors d'une expo sur la paix au Musée d'ethnographie de Genève, le premier "instrument" de paix dans la toute première vitrine était un caquelon à fondue???).

Merci @nn@ pour tous ces clins d'oeil!
Gene

@nn@ L. a dit…

Très franchement Gene, entre une raclette et une fondue, je préfère la raclette, probablement à cause de la diversité des saveurs qui est beaucoup plus riche (et probablement le nombre de calories aussi...)

"le premier "instrument" de paix dans la toute première vitrine était un caquelon à fondue"
:-)))
Plus le temps passe et plus je m'aperçois que certains Suisses sous leurs airs très sérieux peuvent parfois faire preuve d'un humour, surprenant!