Le second volet du diptyque s'ouvre et se clôt avec des images où la couleur rouge est assez présente, alors qu'en général ce sont les tons bleus et ocre qui dominent. Mais ce volume là est beaucoup plus violent que le précédent durant lequel l'accent était plus mis sur une présentation des personnages.
Le ton est donné dès la 1er page où l'on voit Gabrielle développer, dans la "chambre noire" où règne une lumière rouge, une infime partie des photos réalisées par son frère Jakob et que Egon, son mari, a ramenées au péril de sa vie. Ce dernier explique ce qu'a été leur vie entre 1941 et 1944. Une vie très difficile pour ces deux "malgré nous" incorporés dans une unité de la Wehrmacht... mise à disposition d'une compagnie de SS chargée de vider les campagnes de l'Est de toute présence juive. Pour ces deux hommes, anciens des "brigades rouges", leur unique objectif était de survivre afin de collecter des éléments pour pouvoir témoigner plus tard . Jakob photographiait tandis Egon qui se destinait au journalisme prenait des notes.
Sauf que, après que Jakob soit mort au front, Egon s'est fait repérer et a fui, poursuivi par un commando dont le chef n'a qu'une idée le tuer après avoir récupéré les preuves. Toute la fin de la BD est une longue course poursuite durant laquelle Luther devra faire un choix: récupérer Louis qui a été fait prisonnier du commando ou donner les photos.
La BD se termine par un épilogue en 2 temps: 1946 (la nature a repris ses droits en encerclant les armes de ses couleurs chatoyantes si éloignées de celles de cet hiver glacial de 1944) et 1962, au moment de la crise de Cuba, où l'on retrouve Gabrielle qui visite l'un des ces nombreux cimetières militaires où, ainsi que lui indique un vétéran: "Là où tombent les hommes, l'herbe finit toujours par repousser".
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