lundi 26 septembre 2011

"Les invisibles" de Martin Winckler

De lui je ne connaissais jusqu'à présent que "La maladie de Sachs" puisque "Le choeur des femmes" est toujours en attente de lecture sur les rayonnages de ma bibliothèque. Cet ouvrage là l'a devancé. Allez savoir pourquoi...

Qu'en dire?
Que c'est un faux gros ouvrage qui se lit bien puisque la typographie utilisée dans ses 260 pages est assez grosse et que ses chapitres sont courts (très appréciable pour qui veut arrêter facilement sa lecture le soir sans trop manger sur ses heures de sommeil). En plus les cinéphiles éprouveront beaucoup de plaisir car ils renvoient à des films: "une chambre en ville", "la belle équipe", "cris et chuchotements" etc...
Et puis, il sait de quoi il parle: plein de petits détails sonnent juste pour qui connaît le milieu des SDF, qu'ils soient d'ici ou du Canada où se situe l'action. Le Canada? Non le Québec! Ce qui nous vaut quelques passages savoureux comme celui qui suit.
"(...) les hommes venus de France ont à la fois une bonne et une mauvaise réputation. Mauvaise lorsqu'ils ont l'attitude supérieure des métropolitains en visite dans une colonie. (...) Bonne parce que contrairement aux hommes du Québec, ils savent parler aux femmes. Et t'as pas besoin de te poupouner pour qu'y t'regardent (...) Et des hommes qui flirtent ça fait plaisir . Pasque, tu comprends, les gars ici tout ce qui savent faire c'et se coller le cul d'vant la télé avec une bière et s'paqueter la gueule (...)"

Bon pour être honnête, certains détails agacent, comme le choix du nom des héros: Charlie Lhombre, Réjane Lalumière (pour ne citer qu'eux)! Idem la référence aux Chevaliers de la Table Ronde pour expliquer les liens entre les différents protagonistes à la tête de cette unité de l'université de Montréal. Même chose pour la tendance qu'ont une bonne partie des personnages à venir se "confesser" à ce trop parfait Charlie, ce qui lui permet de résoudre en 4 jours un meurtre resté inexpliqué pendant 3 ans.
Au final? Martin Winckler est aussi un grand spécialiste des série télévisées. Sans doute est-ce pour cela que son livre qui pourrait être un bon départ pour un téléfilm apparait comme un agréable moyen de passer le temps, par exemple durant un long voyage en train.

Aucun commentaire: