Avec "Le portique" pourtant (aux alentours de 175 pages) j'avais calé. Pas prête à le lire. Ou plus exactement pas prête à lire des choses qui n'auraient pas manqué de me renvoyer à ce que je n'avais pas envie de voir. Il faut dire que dès le deuxième "chapitre" l'auteur annonçait la couleur:
"(...) ça peut venir n'importe quand. On se croit fort, serein dans sa tête et dans son corps, et puis voilà. Un vertige, un malaise sourd, et tout de suite on sent que ça ne passera pas comme ça. Tout devient difficile. Faire la queue chez le boulanger, attendre au guichet de la Poste, échanger quelques phrases debout sur le trottoir. Des moments creux, sans enjeu apparent, mais qui deviennent des montagnes. On se sent vaciller, on croit mourir, c'est idiot.
Très vite on culpabilise, et ça n'arrange rien. (...) De quel droit peut-on se sentir mal, On ne meurt pas (...)"
Alors oui, ce livre a attendu. En fait d'avoir lu: "Tomber sept fois, se relever huit". Pour filer la comparaison à partir de l'ouvrage qui a rendu célèbre Philippe Delerm, "Le portique" pourrait fort bien être la mousse légère au dessus des choses plus sérieuses, le témoignage de Philippe Labro.
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