Près de 35 millions de personnes dans le monde souffrent de la maladie , dont environ 860 000 en France. Je crains que dans ce chiffre ne soient comptabilisées que les personnes pour lesquelles le diagnostic a été posé par un médecin et qu'il ne soit pas tenu compte de tous ceux et celles pour qui la pathologie s'installe sans qu'on veuille la reconnaître (en mettant notamment tous les "trous" de mémoire sur le compte de la fatigue) car, plus encore que l'invalidité physique qui cloue au lit ou au fauteuil, elle fait peur.
De tout ce qui sera dit ce jour, retenir peut-être ce qu'en dit le neurologue Jean-François Dartigues, chercheur à l'Inserm , lorsqu'il parle de "prévention": "Plusieurs études ont montré que le régime méditerranéen, l'activité physique et des activités stimulantes comme la lecture ou même les jeux d'entraînement cérébral sur console retardent le déclin cognitif".
Encore faut-il savoir lire. C'est l'un des regrets que formule Tahar Ben Jelloun au sujet de sa mère, illettrée, dans son beau mais très triste roman/témoignage: "sur ma mère"
Et quand la maladie est installée, qu'on est parfois rendu au stade où la seule présence à un atelier mémoire peut rendre agressif, il reste encore des choses à faire comme ces "ateliers chiens" pratiqués dans un établissement nantais. Oui, prendre la laisse, nommer le chien, le caresser, le brosser, le nourrir ... peut aider car chaque geste est une sollicitation, sensorielle, motrice qui raccroche au monde extérieur ceux qui l'ont déjà quitté en pensée.
2 commentaires:
Merci pour ce message, Anna!
En le rédigeant cailloublanc, je pensais notamment à celui qui a tant partagé avec vous avant d'être confronté à cette maladie
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