Depuis son inauguration en juin 2009, je suis passée des dizaines de fois à côté d'un monument en n'en voyant qu'une partie. Pour moi, les 3 blocs de métal rouillé qui étaient visibles sur la place Sarrail de Rezé évoquaient une silhouette de bateau. Et c'était tout. Il aura fallu un petit article dans un livre consacré à ce qu'on peut voir juste à côté des stations de trams pour que je profite de ma balade autour de la jonction Sèvres/Loire afin d'en savoir plus.
Ces 3 blocs d'acier constituent en réalité la partie la moins intéressante du "Mémorial pour les soldats d'Afrique du Nord -1952-1964", dont la partie principale se situe en contrebas de la route. Ce mémorial a été voulu par Jacques Floch, ancien maire de Rezé et qui a été un temps secrétaire d'État aux Anciens Combattants*
La majeure partie du mémorial qui se situe au sein d'un jardinet au milieu de marches en terrasse, comporte 3 blocs d'acier volontairement rouillé. Sur ces derniers figurent les noms des 343 soldats de Loire-Atlantique morts durant ces conflits que pendant longtemps on a préféré appeler "événements" . Une manière d'escamoter la réalité, celle d'une guerre qui aurait probablement pu être évitée si l'on avait un peu plus tenu compte de ce que disait le Maréchal Lyautey, et qui est rappelé sur l'un des blocs.
En passant près des blocs, j'ai regretté que le panneau interactif qui permettait d'en savoir plus sur ces soldats (dont la moyenne d'âge était de 22 ans au moment de leur mort) ne soit plus en fonction.
En passant près des blocs, j'ai regretté que le panneau interactif qui permettait d'en savoir plus sur ces soldats (dont la moyenne d'âge était de 22 ans au moment de leur mort) ne soit plus en fonction.
* Lequel n'est pas du tout intervenu dans son financement mené à bien grâce au département, pour un tiers, le solde étant assuré par 150 communes de Loire-Atlantique (à hauteur de 10 centimes d'euro par habitant) et les associations d'anciens combattants (1 € pour chacun des 18 000 adhérents du département).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire