- plaisant parce que ce que raconte Martin Winkler via son héroïne Jean et quelques autres femmes à qui il donne la parole, sonne régulièrement tellement "juste"
- agaçant par sa longueur (malgré les changements d'écriture, on a l'impression de lire le résumé d'épisodes d'une série médicale) et par le côté exemplaire de ce médecin-là (comme l'avait été en son temps le livre autour de Bruno Sachs)
Il me reste environ 200 pages à en lire, mais je ne résiste cependant pas à l'envie de d'ores et déjà en citer un extrait.
C'est une femme de 48 ans qui parle, se parle à elle même. Elle vient consulter car après avoir divorcé, trois ans auparavant, d'un homme dont elle eu deux enfants qui ont maintenant 20 et 22 ans, elle a rencontré un homme qui a 20 ans de moins qu'elle. Mais elle l'aime; ils s'aiment; et elle a compris qu'il aimerait avoir un enfant avec elle. Oui mais...
"... ma peau se flétrit, j'ai beau la tartiner, les rides je les vois, et le soir je ne veux pas qu'il me voie, quand je me glisse dans le lit je baisse la lumière avant d'enlever mon peignoir et de me serrer contre lui, ma peau fanée contre la sienne, et le matin je me lève avant qu'il se réveille et même s'il vient se coller contre moi dans la douche, j'espère qu'il ne voit rien avec toute cette buée et tout de suite en sortant je me cache derrière mon drap de bain, je ne veux pas qu'il s'aperçoive à quel point je suis moche fripée marquée pas belle..."
Face à elle deux médecins, Frantz Karma, la cinquantaine qui accueille, à l'essai pendant une semaine, une jeune femme de 30 ans qui achève son internat et veut devenir chirurgien. Et le plus "compréhensif" des deux n'est pas celui que l'on pense. Du moins au début de l'histoire.
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