Pas d'accord pour la Loire dont les deux bras restant qui enserrent l'île Beaulieu et Ste Anne me satisfont amplement et dont le franchissement pose encore problème à certaines heures. Mais je conçois qu'elle manque à ceux qui ont connu Nantes d'autrefois, celle d'avant guerre, quand elle avait un petit air de Venise avec moult canaux et ponts qui sur la Loire, qui sur l'Erdre...
Pas d'accord pour le pont transbordeur, détruit l'année de ma naissance, qui signait certes de manière imparable le port mais écrasait tout le reste du paysage. Et puis il y a le navibus!
D'accord avec les Halles du Bouffay, certes peu pratiques et assez peu fréquentées car elles étaient petites, basses de plafond et sans eau courante. Mais elles avaient un joli petit côté "halles pour maison de poupée" avec leurs petites colonnettes de fonte.
D'accord pour la seconde tour LU... disparue suites aux bombardements de 1943 car une fois qu'on a vu les images d'avant-guerre, il est évident qu'il manque quelque chose à côté de la tour restante... même s'il manquera toujours l'essentiel, la délicieuse odeur de biscuits qui flottait encore dans l'air dans les années 80. C'était avant que l'usine LU ne soit délocalisée dans le vignoble.
Et puis, pour moi, cette liste comporte deux manques qui correspondent à des moments forts, empreints d'anxiété pour la jeune conductrice que j'étais et qui signaient pour moi le passage en sud Loire, l'arrivée de la vigne et des toits en tuiles:
- le passage de l'autopont de Pirmil. Etroit, pentu, il permettait de filer sur la route de Pornic en évitant les bouchons de l'entonnoir de Pirmil. Il a disparu au moment de l'arrivé de la ligne 2 du tram. Une construction tellement laide qu'il n'en existe aucune trace photographique
- le franchissement de la Loire via un pont mixte, SNCF et voitures, qui se faisait dans le sens sud/nord le matin et nord/sud le soir. Le pont existe toujours, mais depuis l'ouverture du pont des 3 continents, seuls y passent désormais les vélos et les piétons. Et si un grillage isole désormais de la voie ferrée, je me rappelle très bien des frissons qui me courraient dans le dos quand un train nous croisait ou nous dépassait alors que nous roulions sur la voie qui était alors réservée aux voitures.
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