vendredi 10 février 2012

"Intouchables" de Nakache & Toledano

De loin en loin, des films bénéficient d'un excellent bouche à bouche qui fait qu'au final, à force d'en entendre parler, on n'a plus que deux solutions:
- refuser mordicus d'aller les voir. Je connais ainsi des personnes qui ne voulaient pas regarder "le cercle des poètes disparus" ou "le fabuleux destin d'Amélie Poulain"
- y aller afin de pouvoir se rendre compte par soi-même.
Je fais partie de cette seconde école, ce qui m'a conduit à voir en son temps: "Bienvenue chez les Ch'tis" (que je n'aurais pas regardé en temps normal) et, il y a quelques jours, "Intouchables"

Que dire de ce dernier?
Que j'ai bien ri avec certains gags, comme par exemple la séquence du rasage de barbe dont émerge soudain un moment sérieux, celui où l'un des héros constate, stupéfait: "Comme ça je ressemble à mon grand-père!", avant que le rire ne reprenne le dessus.
Mais aussi qu'à d'autres moments j'ai été agacée par la débauche de clichés, de bons sentiments à la limite de la mièvrerie.

Et puis j'ai lu ce qu'en disait l'un des véritables protagonistes, Philippe Pozzo di Borgo, le tétraplégique: « Les deux réalisateurs ont un humour terrible. Dans notre état, on aime les gens qui rigolent, pas le misérabilisme. (...) Bien sûr, notre histoire est traitée à la sauce cinéma. Driss est un peu moins rugueux qu’Abdel, plus souriant. Et puis Abdel ne dansait pas, il tapait! C’était un chef de bande, beaucoup plus dur que dans le film. (...) Même le titre du film, Intouchables, est le bon. Et vous savez pourquoi? À cause de la lettre S. Vous avez deux intouchables, paria chacun dans son genre, qui, pris séparément, sont infréquentables et, une fois ensemble, sont indestructibles »
Et là, il n'y a plus rien à ajouter.

2 commentaires:

Euterpe a dit…

Joli blog ! je vous suggère de regarder cette vidéo sur le film "Intouchables"...peut-être en aurez-vous ensuite une autre perception !
http://dugoudronetdesplumes.samizdat.net/video/goudron-sur-lecran-intouchables/

@nn@ L. a dit…

J'ai regardé la vidéo Euterpe. Malgré elle, je préfère en rester à l'une des idées exprimées par le film: on peut rire même dans un film mettant en cause une personne lourdement handicapée