En février 2008 il a été interviewé par la revue "l'Express"
A la question:
"Quelles images gardez-vous de votre enfance?"
Il répondait:
" Pour moi, l'enfance est davantage une affaire d'odeurs que de couleurs. Vous savez, je viens de perdre ma mère et la seule chose que je garde d'elle près de moi, c'est son foulard. Le dernier foulard qu'elle a porté. Pour avoir son parfum. Je l'ai mis dans un sachet et parfois, je l'ouvre et je respire. C'est la seule chose que j'ai voulue. En fait, je pense que les souvenirs du passé sont contenues dans les odeurs. Le présent, je ne sais pas pourquoi, correspond pour moi plutôt à des sons. Et le futur, c'est définitivement les couleurs."
Quand nous pensons à ceux qui nous ont quitté, que gardons nous finalement comme "images" d'eux? Une silhouette, un visage, une mimique, une odeur, une voix...
5 commentaires:
Et plein d'anecdotes, aussi. Mais bizarremment, on ne retient que les plus rigolotes. Et puis des associations qui viennent nous marquer pour toujours: le gâteau au yaourt, c'est mamie P., l'accent circonflexe sur le "u" de brûler, c'est papi F., ancien instituteur qui me faisait faire une dictée tous les matins avant d'aller à la plage,l'été.
Cette interview d'Albert Elbaz est très émouvante et très juste.
J'ai effectivement Verveinecitron failli mettre aussi ce mot mais la phrase devenait trop longue et je ne savais où le poser sans en casser le rythme.
J'ignorais le nom de l'homme car je l'avais d'ailleurs oublié jusqu'à ce que je fasse du rangement hier et que je retrouve cet article dont ce § m'avait beaucoup touchée.
Dans ce mode de la mode où l'apparence compte tant, j'aime sa silhouette, son rondeur, son humour (il faut oser de tels noeuds papillon) tellement éloignées d'un Karl Lagerfeld.
Ah les odeurs, les parfums, ça me parle encore plus que les saveurs, c'est dire ;-) !
Je pensais exactement la même chose @nn@ en découvrant la silhouette de ce monsieur que je ne connais pas et ma première pensée, curieusement, a été "il est beau !"
Voilà un billet qui me renvoie au plus intime de soi (sourire)
J’y retrouve des saveurs et des parfums, des sons et des jeux où la lumière s’essaie parfois à approcher de si près l’ombre qu’elle « tremble » de s’y confondre.
Mémoire douce qui a fini par apprivoiser ce qui de nous manquait de source pour fleurir à nouveau.
Pour ne rien dire des voyages que le cœur y fait encore.
* "il est beau !"
Ohhhhhhhh Myosotis, qu'en penserait l'Homme mince et sportif qui porte bien le jean!
Non il ne dirait rien et malgré son talon d'Achille fragilisé il te ferait danser en plaisantant sur ta manière de préparer les carottes ;-)
* Pour mon plus grand plaisir,vous voilà donc de retour Michel (même si je devine que, plus au Sud, vous manquez désormais à d'autres!)
Je vous enverrai, ainsi qu'à Verveinecitron, l'intégralité de l'article par mail... enfin une fois que je l'aurai scanné (sourire).
Enregistrer un commentaire