... mais est ce bien uniquement à W? En effet, ce que décrit Georges Pérec comme étant ressenti par les "sportifs" de son île imaginaire, n'est ce pas aussi ce qu'ont pu éprouver tous ceux et celles qui un jour ont été enfermés dans des camps de concentration ou même de re-éducation tels qu'il a pu en exister au Cambodge du temps des Khmers rouges?
Ne plus espérer?
"... Comment expliquer que ce qu'il découvre n'est pas quelque chose d'épouvantable, n'est pas un cauchemar, n'est pas quelque chose dont il va se réveiller brusquement, quelque chose qu'il va chasser de son esprit, comment expliquer que c'est cela la vie, la vie réelle, que c'est cela qu'il y aura tous les jours, que c'est cela qui existe et rien d'autre, qu'il est inutile de croire que quelque chose d'autre existe, de faire semblant de croire à autre chose, que ce n'est même pas la peine d'essayer de déguiser cela, d'essayer de l'affubler, que ce n'est même pas la peine de faire semblant de croire à quelque chose qu'il y aurait derrière cela, ou au dessous, ou au dessus. Il y a cela et c'est tout. (...)"
Espérer encore
"... Mais même les plus anciens des Athlètes,(...), même ceux-là croient encore qu'il y a autre chose, que le ciel peut être plus bleu, la soupe meilleure, la Loi moins dure, croient que le mérite sera récompensé, croient que la victoire leur sourira et qu'elle sera belle.(...)"
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