lundi 10 novembre 2008

"la plus que vive"

Qu'écrire après le texte d'hier?
Et puis mon regard est tombé sur un livre de Christian Bobin que l'on m'a prêté en juillet dernier. Parmi ceux que l'on me présentait ce jour-là pourquoi ai-je choisi celui-là? La photo? La 4ème de couverture? Qu'importe!
Aujourd'hui ce sera un extrait de ce livre illustré d'une photo dont je viens de m'apercevoir qu'elle est de Edouard Boubat: "la plus que vive".
Quel genre littéraire ce livre? Je ne sais. Pour moi c'est un long poème sur l'amour amical, à moins que ce ne fût une amitié amoureuse, éprouvé par l'auteur pour une jeune femme mariée à un autre qui est morte à 44 ans, le 12 août 1995.
(...) Tu ne m'as jamais appartenu. Tu n'as jamais appartenu à personne. Tu as aimé d'amour entier ceux que tu as rencontrés, et dans cet amour, tu n'as cessé d'exercer cette liberté radieuse. Il n'y a pas d'image de cette liberté. Il ne peut y en avoir. Tu n'es pas dans les photographies. Tu es dans ce goût que j'ai de vivre, tu es dans ces gens que je rencontre quand ils sont libres, et tu es dans les mots d'un poète comme Antonin Artaud (...): "Nous ne pouvons aimer personne sans vouloir automatiquement le prendre dans notre coeur, alors que l'être est de donner du coeur à ceux que l'on aime sans jamais les ramener à soi, et comment donner du coeur pendant l'éternité"

8 commentaires:

Anonyme a dit…

aHello un souvenir à la lecture de votre billet
Le petit Prince et la rose
a peu près ça "" Tu as des cheveux d'or .. alors ce sera merveilleux de voir le blé doré et j'aimerai le bruit du vent dans les blés "
on ne peux s'approprier un être mais tout ce qui lui ressemble est à soi et sa présence est infinie
Amitiés AA
Je peignais souvent des lotus

@nn@ L. a dit…

Je me rappelle d'autant mieux ce passage Arlette qu'il fait partie de ceux que j'ai relu cet AM en comparant la VO de Saint-Exupéry et sa "relecture" par Joann Sfar.

Le texte exact dit" "Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça c'est triste! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé! Le blé, qui est doré, me fera me souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé..."

Quant au lotus, vous connaissez très probablement son symbolisme notamment en Inde...

Anonyme a dit…

Magnifique Bobin...Magnifique Boubat... "donne moi quelque chose qui ne meure pas"... j'aime Bobin que je lis à en perdre l'appétit et le sommeil...

@nn@ L. a dit…

J'ai découvert Christian Bobin grâce à Laurent Prum qui le cite beaucoup sur son site http://prumtiersen.typepad.com/
...et aussi grâce à Michel G. qui m'a prêté "la plus que vive" avant que je n'achète (à cause de la photo de couverture, un critère comme un autre) "Une petite robe de fête"

Anonyme a dit…

"Une petite robe de fête"... une préface superbe...
voir ma note du 9 mars 2008
http://memoiredusilenceblogspotcom.blogspot.com/2008_03_01_archive.html

@nn@ L. a dit…

Merci Maria pour cette référence que j'irai lire après m'être absentée quelques heures, le temps d'un retour très temporaire à la maison familiale

Anonyme a dit…

Quelle coincidence : je feuilletais avant hier ce livre posé sur la table de nuit de mon amie. J'ai decouvert Bobin récemmnt mais je ne m'en lasse pas

@nn@ L. a dit…

Je crois bien que comme toi Ganesh, c'est Laurent Prum de immemory qui m'a donné envie de lire Christian Bobin.
A priori de petits livres pour ce qui est du format mais sufisamment denses pour qu'on prenne le temps de les arpenter tranquillement à plusieurs reprises.
"la plus que vive" est un très beau chant ou poème d'amour amical ou d'amitié amoureuse (il n'existe pas de mot pour qualifier ce qu'elle représentait pour lui)