jeudi 27 novembre 2008

... sur les chemins de Bretagne (1)

18 mois après avoir remonté le long de celui que l'on désigne parfois sous le nom du "dernier grand fleuve sauvage de France", vint le désir d'un autre voyage, non pas cette fois-ci vers les sources de la Loire mais vers des racines fort mal connues, celles de ma terre bretonne. Très court voyage en réalité, une ébauche tout au plus plus de l'une des choses qui restera à faire: mieux connaître un peu de ce qui fait l'âme de cette région quasi entourée par la mer et que la bretonne, petite-fille et arrière petite-fille de paysans, devenue ligérienne d'adoption, connaît si mal.

Il y eut d'abord une pause sur une aire de repos qui porte le nom de cette commune dont la traversée était autrefois la hantise de tous les pères et mères de famille en partance pour la Bretagne: "La Roche Bernard". Il fallait autrefois bien calculer son heure de passage pour éviter les inévitables bouchons causés par le franchissement d'une rivière fort mal nommée: la Vilaine, via ce qui n'était alors qu'un pont à deux voies.

Aujourd'hui on s'y arrête pour le plaisir, celui de cheminer dans un petit bois entre les bruyères et les genêts avant de découvrir, en contre -bas de l'ancien pont, un joli petit port.

Plus tard il y aura une autre pause impromptue à loccasion de la traversée de Pont-Labbé, tout simplement parce que l'oeil aura été attiré par l'une des caractéristiques de cette terre bretonne demeurée fort catholique: un calvaire en granit gris.
Comme il se doit, le calvaire était tout proche d'une église très agréable à visiter pour la paix qui y régnait en cette fn de matinée d'un jour de semaine où la plupart des gens travaillaient. D'autant plus agréable que le vent qui soufflait ce jour-là n'était pas ce vent d'ouest qui est si doux, mais un froid vent du nord-est.
Désormais la destination finale de cette première matinée de voyage n'était plus loin: le port de pêche du Guilvinec.
J'avais découvert peu auparavant qu'il était fort réputé pour celles que l'on appelle "les demoiselles"... qui sont en réalité les langoustines. Mais il est vrai qu'à celles-ci je préfère nettement les petites crevettes grises, celles que l'on croque, après en avoir ôté juste la tête, accompagnées non pas de mayonnaise mais d'un peu de beurre salé étalé sur du pain frais à la croûte croquante.
Après avoir déambulé sur les quais de l'immense port, il sera trop tard pour visiter la criée. Alors la pause sandwich aura lieu ,non dans ce café plein d'humour car il invite à le fréquenter plutôt que la boutique d'en face qui est... une pharmacie, mais sur la plage.
Sur la plage? Non pas vraiment, car au sable fin ont été préféré les rochers sur lesquels venaient battre assez violemment les vagues de la marée montante. Quelques jours auparavant une perturbation avait traversé l'Ouest de la France et la houle restait forte. A l'horizon le ciel se chargeait de nuages qui annonçaient une nouvelle dépression.
En attendant, pour oublier tout ce qui fâche avec la vie et retrouver un peu de sérénité je ne connaissais rien de mieux que cette plage au bord de l'eau avec pour seuls compagnons les goélands et les mouettes qui jouaient avec le vent.
Si, peut-être quelque part existait-il un ponton de bois qui s'avance au dessus d'un lac avec cette fois juste quelques couples de canards.

Après il faudra reprendre la route vers le nord, pour une commune située sur le canal de Nantes à Brest. Mais avant il y aura une autre pause, de nouveau non prévue. Cette fois ce sera un calvaire et une chapelle (plus qu'une église) encore qui en se détachant sur un paysage fort surprenant car très désolé et donc très éloigné de l'image du bocage, qui incitera à s'arrêter.

2 commentaires:

cailloublanc a dit…

Depuis que je lis votre blog, je me sens des envies de découverte de cette terre inconnue de moi: la Bretagne. Mais de plus en plus, les gens de l'Est émigre vers l'Ouest, d'abord en vacances, puis pour une retraite plus douce, plus tempérée que nos régions extrêmes... Merci @nn@!
Gene

@nn@ L. a dit…

Et oui Gene, pour les "montagnards de l'Est comme vous, la douceur du climat océanique a de quoi séduire, surtout qu'il n'y a pas les grosses chaleurs estivales du Sud.
Mais en venant s'installer par ici, il faut cependant savoir que, mis à part sur la côte ou sur certaines îles, cette douceur a sa contrepartie: une certaine pluviométrie...(une certaine pluviométrie mais non une pluviométrie certaine! Nuance!!!)