jeudi 7 mai 2009

homme/femme: communiquer aujourd'hui

Les hasards d'une discussion ont fait ressortir un livre de la bibliothèque, un roman policier dont il a ensuite été tiré un film. Ce n'est pas tant de l'intrigue, de celles où auteur et réalisateur s'ingénient à promener le lecteur/spectateur de piste en piste dont il sera question, ni même de ce que l'amour pour l'autre, qu'il soit conjoint ou enfant, peut conduire à faire. Non. Il y aura juste les deux courts paragraphes qui suivent et amènent à s'interroger sur l'influence de l'image sur nos comportements.

Pour mémoire, le "héros", père de famille d'un petit garçon, vient d'inviter à dîner une collègue de travail qui lui plait beaucoup et grâce à laquelle il vient de gagner un procès.

"La télé et le cinéma ont gâché les meilleurs moments de notre existence. Ils nous ont donné des conventions qui dominent et détruisent des instants qui autrement auraient été uniques et spontanés. Nous avons des conventions pour le chagrin, que nous tenons des Kennedy, et des gestes précis pour la victoire qui nous viennent des athlètes vus sur le petit écran, lesquels les ont appris de leurs prédécesseurs à la télé. La séduction est également standardisée aujourd'hui; elle a ses jeux de prunelles et ses réparties à vous couper le souffle. Nous terminâmes ainsi à la fois guimauve et crispés pour tâcher de faire bonne figure, à l'image de ces couples splendides et ennuyeux de l'ère du cinéma, probablement parce que nous ne savions comment nous conduire autrement..."

"Présumé innocent" un livre de Scott Turow (1987) et un film de Alan J. Parkula (1990) avec Harrison Ford

1 commentaire:

michelgonnet a dit…

Loups superbes mais ... je fonds devant les Chats (éclats de rires)
Me voilà heureux pour la journée après avoir vu cette image ! Un grand merci.
Pour le billet (sourire) une fois de plus (si j'ose) il ne me semble pas qu'il se puisse "faire" d'autre chemin que "d'être soi jusqu'aux limites du désespoir de n'être que soi". Il y a toute la beauté des petits de la femme et de l'homme dans cette acceptation de notre solitude qui nous rends si proche de l'Autre. (surtout si nous veillons précieusement à préserver cette altérité)