mercredi 16 septembre 2009

quelques bulles et une devinette

Si Willy Ronis fait partie des photographes humanistes, Jiro Taniguchi qui vient de publier "un zoo en hiver" pourrait être qualifié de dessinateur de "mangas" humaniste.

Et cela dès sa 1ère BD qui l'avait fait connaître en France et où il imaginait un "homme qui marche" et qui durant ses promenades fait des rencontres où il porte sur les choses et les gens un regard bienveillant. De belles image, très peu de texte mais pourtant, tant de choses sont dites.
Cela avait continué avec "quartiers lointains" qui racontait l'histoire d'un homme d'une bonne quarantaine d'années qui se retrouvait dans son corps d'adolescent, l'année même où son père avait quitté le domicile conjugal sans la moindre explication. Qui n'a pas rêvé un jour revenir en arrière, et d'une certaine manière tout recommencer mais en bénéficiant de son expérience d'adulte?

Cette fois-ci c'est un autre type d'histoire, limite autobiographie. Il y est question des années d'apprentissage d'un jeune homme -qui pourrait bien être lui-même- de 19ans qui a quitté sa ville natale pour s'installer en 1967 à Tokyo afin de devenir l'assistant d'un auteur d'un dessinateur de manga connu, ce qu'il espère devenir lui aussi. Années d'apprentissage mais toujours avec ce regard très "Tanaguchi", celui d'un homme capable en une phrase, une vignette, nous faire éprouver de l'empathie pour des personnages qu'à l'origine on pensait froids, distants, indifférents...

D'une certaine manière on retrouve ce regard, mais uniquement sur certains personnages créés par François Bourgeon, cet auteur de BD qui a, d'une certaine manière inventé la BD historique avec une série mythique pré-publiée initialement dans la revue "Circus". Avec son héroïne, une très jeune femme de l'aristocratie dépossédée de son identité réelle, on découvrait à partir de 1981 et du "comptoir de Juda", la réalité de l'esclavage.

Plus de 25 ans après avoir laissé son héroïne âgée de 18 ans et démunie de tout sur une plage de St Domingue où elle songeait un moment à se suicider, cet auteur a fini par se décider de nous narrer la suite de ses aventures. En fait elle ne réapparait qu'à la moitié du 6ème, lorsqu'elle rencontre Zabo, son arrière petite fille, qui a quitté la Nouvelle Orléans. C'est elle que l'on voit sur la couverture de ce nouvel album qui est l'occasion de poser une devinette.
Quel était le prénom de cette demoiselle au caractère bien trempé? Ou plutôt son diminutif?

4 commentaires:

Marwan a dit…

il semblerait qu'Isa et Zabou fassent sécher les lecteurs, @nn@... :-)

@nn@ L. a dit…

YES.
En "off" mais plus tard... boulot :-/j'en reparlerai.

arletteart a dit…

????????????????
ignorante complètement

@nn@ L. a dit…

Arlette, il s'agit d'Isabeau/Isabelle.
J'en reparlerai plus longuement une autre fois comme d'autres héroïnes de BD.
Isabelle, belle et rebelle sur les pas de laquelle, dans les années 80 et grâce à François Bourgeon, beaucoup ont découvert ce qu'avait été la réalité du commerce triangulaire.