... est un goût inné nous apprenait-on autrefois dans les ouvrages (avec la classique image du bébé grimaçant avec la saveur amère et souriant aux anges avec celle du sucre). Sans doute est-ce pour cela qu'en cas de petit coup de blues, nombreux sont ceux qui font plus un détour par le sucre que le sel... en se donnant en façade le prétexte de la diététique ou des préconisations du ministère de la santé pour manger des fruits*.
Il n'est pas question aujourd'hui promouvoir le slogan "5 fruits ou légumes par jour" mais juste, après plusieurs billets plein d'interrogations, de parler de quelques fruits plus chéris que d'autres. Exit la fraise, même si les 1ères "non forcées" qui arrivent sur le marché sont toujours les bienvenues car elles annoncent que le printemps est bien arrivé! Non, honneur à 3 fruits d'été et un autre qui annonce un peu l'automne.
Il y a les délicieuses cerises. Elles ne seront jamais aussi bonnes que lorsqu'on les cueille, gorgées de soleil, à même l'arbre, après le rituel des boucles d'oreilles, surtout si quelqu'un murmure la chanson de J-B Clément. Mais dans nos villes, sans même espérer avoir un cerisier sur son balcon, il est désormais bien difficile de voir des cerisiers.
Rares aussi sont les framboisiers dont les variétés anciennes se défendaient si bien contre les prédateurs à deux jambes qui plus d'une fois s'en sortis avec des estafilades sur les mains et les bras. Le prix à payer pour pouvoir s'en régaler...
Comment oublier les abricots, symboles du Sud. Un regret, il est devenu difficile d'en trouver qui soient mûrs à point, sucrés sans cette acidité qu'aucun renfort en sucre ne saurait correctement camoufler (ne reste alors qu'à les cuisiner en tarte ou en plat sucré/salé)... et pas farineux.
Il y a enfin les petites dernières qui annoncent sous nos latitudes l'arrivée de l'automne: les figues. Et là aussi elles ne sont jamais si bonnes que lorsqu'on les déguste après les avoir débusquées sous les grandes feuilles où elles se cachent du soleil pour mieux se gorger de sucre.
* Il y aurait mêmes quelques irréductibles à qui semble-t-il on ne pourrait faire manger des pommes que si on les leur épluchait...
5 commentaires:
Des fruits comme des douceurs qui agaçent les papilles , hier justement des figues noires sucrées à coeur et presque sèches comme en donnent encore les vieux figuiers .....pas stériles
C'est vrai: pour nous, habitants des villes, c'est difficile de trouver un abricot pas farineux, une figue sucrée (et pas pourrie), et les griffures des framboisiers sur mes bras ne sont plus que des souvenirs.
Mais quand ça arrive, quelle fête!
Chez moi, dans l'Estérel les cinq fruits sont évidemment les figues, les mures, les arbouses et les nèfles sans parler des raisins sauvages. Il y avait, il y a une cinquantaine d'années, des pêches, des prunes, des poires et même des toutes petites noix de coco mais tout ça a disparu dans les nombreux incendis
Venez vite en Valais pour les abricots, @nn@...
* Décidément Arlette, vous avez une grande tendresse pour les arbres anciens, car après le "vieux poirier" voici le "vieux figuier"...
* c'est un regret que j'ai verveinecitron de la maison familiale, ne plus pouvoir aller dévaliser le figuier et aussi les ronces qu'on laissait envahir la haie au grand mécontentement du Papy du jardin d'à côté...
* mais c'est que vous êtes très "cueilleur" dans vos balades caphadock! et j'aime bien vous imaginer sous votre bob en train de piller quelque mûrier, d'autant que tel que je vous devine vous devez alors partager votre récolte
* ah Cailloublanc, vous me faites très envie et je ne pense pas qu'aux abricots du Valais...
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