mardi 29 septembre 2009

... se souvenir et ne jamais oublier (suite)...

Plus de 600kms et environ 6h30 de route pour enfin visiter le mémorial de Caen.

Le billet d'entrée est valable 24 heures mais au bout de 3 heures l'esprit sature, même si beaucoup de choses sont connues.
Pas de révélations, non juste une sorte de prolongement du documentaire "Apocalypse" diffusé 3 mardi de suite sur un chaîne de télévision publique. Mais pas uniquement un prolongement car si effectivement le 1er bâtiment est consacré à la seconde guerre mondiale, le second concerne la guerre froide.
Un peu décevante cette partie car elle est difficilement "lisible" compte tenu des choix de mise en scène, par exemple les textes et autres documents photographiques peuvent être noyés au milieu de rouages en bois en tout genre lesquels qui arrêtent le regard sur des détails de la "mise en scène" au lieu de l'amener à voir l'essentiel.

Et puis un peu à l'écart, entre-deux, une exposition temporaire qui cessera le 31 décembre:
"stigmatiser, exclure, traquer, déporter, assassiner, survivre:
les enfants dans la shoah"

Cette photo-là n'y figure pas mais il y a beaucoup de visages d'enfants, des témoignages (lettres, journaux, dessins, interviews des rares survivants) d'enfants et de ceux qui les ont aidé, des familles, des enseignants, du personnel soignant.

Et sur une affiche un texte de Gérard Rabinovitch dont voici quelques passages:
"...entre 5 100 000 et 5 800 000 Juifs disparurent en Europe durant la Shoah.
Parmi eux environ 1 250 000 enfants furent assassinés sous toutes les formes possibles de cruauté; soit 9 enfants sur 10.
A la chute du nazisme, il ne restait plus que 100 à 120 000 enfants survivants dans toute l'Europe, soit entre 6 et 11%, principalement en Europe occidentale. Dans des régions entières de l'Europe centrale et orientale, il ne restait plus aucun enfant juif vivant. Pour ceux qui avaient survécu, un grand nombre d'entre eux orphelins, il leur fallait encore subir l'isolement "intérieur" de ceux qui n'arrivent pas à faire entendre leur "expérience" et d'essayer de vivre "normalement" une existence "privée de confiance dans le monde" (Jean Améry)"

2 commentaires:

Marwan a dit…

La Normandie porte tant de stigmates de la 2e GM qu'il est difficile de ressortir intact des lieux de mémoire qui leurs sont consacrés.
Ici, c'est une thématique générale à tout le conflit, avec la Shoah évoquée au Mémorial de Caen, mais je me souviens également de ces rangées de tombes dans les cimetières américains, anglais, canadiens, polonais, allemands, comme autant de silencieux reproches à la folie humaine déchainée lors du Débarquement...

@nn@ L. a dit…

Faute de temps, et d'avoir vraiment préparé cette visite, un peu improvisée, je ne suis pas allée sur les plages et encore moins dans les cimetières que l'on entrevoit en vue aérienne dans l'un des deux films présentés dans l'auditorium.
Impressionnantes images parce qu'alors on mesure le prix humain de cette libération