Le premier de ceux-là fût "le Petit Prince" d'Antoine de Saint-Exupéry. Impossible de me rappeler quand je l'ai lu pour la première fois, ce livre paru en 1943. Chose étonnante, même si j'avais très vite compris que c'était un conte, car j'avais alors plus que l'âge de savoir qu'on ne peut pas vivre sur une planète telle que celle du Petit Prince, j'ai toujours rêvé qu'il n'avait pas rencontré le serpent et qu'il avait pu regagner sa planète et sa rose autrement qu'en mourant... ce qu'espérait aussi l'écrivain.
Et puis quelques années je l'ai retrouvé via le film "trois frères" où les interprètes des Nuls qui ayant découvert la fraternité et la paternité sur le tard en lisaient, les larmes aux yeux, un passage à un petit garçon malade.Mais il a fallu quelques années encore pour que, en sachant un peu plus sur l'histoire de son auteur au delà des manuels scolaires, je le relise et en retrouve toute la beauté intemporelle.
Le second, "Jonathan Livingston, le goéland" de Richard Bach fût découvert en classe de cinquième grâce à une jeune fille, très garçon manqué, qui durant les récréations nous le fit circuler avec moult recommandations car c'était une très belle édition avec des transparents sur lesquels figuraient des goélands en vol. Lectures au vol pour un livre qui parle de la passion du vol mais aussi de beaucoup plus que cela.Plus tard je l'ai emprunté dans une bibliothèque avant d'aller voir le film lorsqu'il est sorti. J'en gardais un excellent souvenir (au point que je gardais en mémoire les pavés luisants qui contrastaient tant lorsque j'étais sortie de la salle)... Des images qui m'avaient fait planer, tout comme la musique qui fût l'un des premières B.O.F. que j'ai achetées.
"Gardais" car depuis je l'ai relu. Et j'ai été un peu déçue car même si des idées ont retenu mon attention, un certain nombre de phrases ont vieilli et sont terriblement marquées par l'époque où le livre a été écrit: 1970. Mais il reste le film dont le DVD a finalement trouvé sa place à côté du "peuple migrateur"
Et puis il y a deux ou trois ans de cela, à force de voir sur les blogs cité "l'alchimiste" que Paul Coelho a publié en 1988, j'ai fini par l'acheter.
Il ne m'a pas passionné. Mais, à un moment où il me fallait choisir il m'a donné un peu à réfléchir. Oui il m'a déçue ce conte qui narre les aventures d'un berger espagnol lecteur qui part à cause d'un rêve faire un lointain voyage et renconter l'alchimiste qui lui apprendra à "...écouter son cœur, à lire les signes du destin et, par-dessus tout, à aller au bout de son rêve [à vivre] sa légende personnelle, (...) que tout être humain porte en lui."
Mais peut-être n'ai-je pas su le lire et qu'un jour il me parlera davantage.
A moins que "le Petit Prince" n'ait laissé une trace telle...
4 commentaires:
Même à travers le vol d’un Oiseau c’est encore l’alchimie du Petit Prince qui nous fait ce que nous sommes…
Sourire
oui Michel, en d'autres mots, 3 livres, 3 contes, 3 âges de la vie ... mais finalement une même recherche: celle du sens à donner
Je suis comme toi: je suis passée à côté de la beauté du Petit Prince étant enfant et je l'ai redécouvert avec émotion il y a peu en le faisant étudier à mes élèves. Maintenant la question est: et eux, mes élèves, qu'ont-ils ressenti?
Je peux te dire Verveinecitron ce qu'en a pensé la plus jeune de mes enfants qui l'a étudié au collège: elle s'est emm... et ce n'était pas la faute de son enseignante dont elle appréciait les cours!
Et je crains qu'il n'en soit de même pour ses deux aînés.
J'en arrive à me dire que ce conte dit pour enfants, il nous faut peut-être parvenir à l'âge adulte pour que l'enfant qu'on porte toujours en nous apprenne enfin à le lire
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